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 L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]

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Zoé Stryder

Zoé Stryder

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MessageSujet: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyLun 27 Avr - 16:11

    Qu’est-ce qu’on ressent quand on est mort ? En est-on même conscient ? Que reste-t-il de vivant en nous quand nous mourons ? Y a-t-il un après ? Un ailleurs ? Où se trouve-t-il ? Y aura-t-il un jour une réponse à toutes ces questions ?

    C’est en arrivant à cette question particulièrement problématique que Zoé se rendit compte de l’avancement certain de la journée. Les rares rayons de soleil qui étaient parvenus à traverser les barreaux de la minuscule lucarne s’étalaient en tâches de lumière sur la moitié supérieure du mur opposé. Elle se perdit quelques secondes dans cette contemplation irréelle, se rappelant ce que lui évoquait le soleil quelques jours plus tôt. C’était à des années lumières de ce qu’il lui procurait comme sentiment maintenant. Sa perception des choses s’étaient modifiées depuis son procès et son arrivée sur l’île.

    A nouveau elle se demanda par quel miracle elle était encore en vie. A moins d’avoir vraiment mal entendu, Zoé se souvenait parfaitement d’avoir été condamnée à la peine de mort. C’était la peine maximale en Amérique. Elle ne tombait qu’en de rares occasions. Emily aurait déclaré avec toute l’innocence de ses 7 ans qu’il fallait faire une très grosse bêtise pour mériter la peine maximale. Une très grosse bêtise… La jeune femme eut un sourire amer. Allongée sur sa couchette, elle bascula sur le côté et observa la porte de sa cellule. Non elle ne pouvait pas considérer qu’elle avait de la chance d’être en vie. Peut-être qu’un autre s’en serait réjoui mais elle était trop éprise de liberté pour supporter sa condition. Zoé n’était pas sujette à la claustrophobie mais cette prison l’étouffait. Elle avait besoin de grands espaces, de ne sentir aucun lien visible ou non la retenir à terre. Il lui arrivait de se percevoir comme un oiseau dont on aurait entravé les ailes.

    Un long soupir s’échappa de sa poitrine. Il lui fallait de l’air frais, ou du moins une atmosphère autre que celle de sa cellule. Une ‘promenade’ dans la cour ne lui ferait pas de mal. La jeune femme s’assit, attrapa son sac en dessous du lit et en sortit un carnet à spirales et un crayon. Consultant une feuille quasiment noire d’écriture où s’alignaient des horaires et ce qui y correspondait, elle fit une rapide approximation de l’heure qu’il était. Le gardien n’allait pas tarder à passer devant sa cellule. D’un geste, elle referma le calepin et rangea le crayon dans la poche de son pantalon. En songeant à ce qu’elle allait bien pouvoir inventer cette fois, elle s’approcha de la porte et cria.


    « GARDIEN !!!! »

    Le petit volet d’acier sur la porte coulissa, révélant le visage impassible d’un homme. Il toisa la jeune femme et cracha.


    « Qu’est’ce tu veux ? »

    « Sortir. »


    Le gardien lâcha un grognement et fouilla dans sa poche pour trouver la carte magnétique. La sécurité des portes se composait d’une carte, un clavier numérique et d’un scanner oculaire. Mais avant de déverrouiller quoique ce soit, l’homme demanda à Zoé de tendre ses poignets devant la petite ouverture prévue à cet effet. La jeune femme s’exécuta et se laissa passer les menottes. Le gardien déverrouilla la cellule et la prit sans douceur par le bras pour la guider dans une longue série de couloirs où Zoé tenta de s’orienter avec difficulté.

    Une fois parvenus dans la cour, l’homme la libéra de ses bracelets d’acier et lui administra une œillade déplacée. Zoé le toisa avec mépris jusqu’à ce qu’il s’éloigne dans les profondeurs de la prison. Elle se tourna alors vers ce qu’il y avait devant elle. La cour paraissait immense. C’était un espèce de grand carré de terre battue sur lequel les prisonniers évoluaient. Certains dépensaient leur énergie en courant le long de l’épaisse palissade en béton armé, d’autres semblaient plongés dans de grandes discussions et d’autres encore erraient sans but précis, perdus dans leurs pensées.

    Malgré l’ombre dispensée par le rempart, la chaleur embrasait chaque parcelle du corps de Zoé. Une légère pellicule de sueur couvrait son front et son torse. Se félicitant d’avoir choisi un débardeur plutôt qu’autre chose, elle alla directement se poster à l’ombre, plus loin de l’entrée. Elle avait besoin d’être tranquille. Une fois assise contre l’un des quatre murs de la cour, elle sortit son crayon et le petit carnet de sa poche. Une des caméras de surveillance postées tout autour de l’enceinte pivota dans sa direction, s’y arrêta quelques secondes avant de se détourner. Zoé observa les autres prisonniers pensivement avant de s’attaquer au croquis qu’elle avait en tête. Elle fit du mieux qu’elle put pour se souvenir du chemin emprunté depuis sa cellule, des portes qu’elle avait croisées, des repères… Une fois le schéma terminé, elle voulut refermer mais suspendit son geste. La sensation était partout dans son être. Elle chercha des yeux la personne qui l’observait. Son regard rencontra celui qu’elle s’efforçait de trouver. Sans hésiter elle durcit ses prunelles et afficha un visage contrarié.
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Santiago A. Orichas

Santiago A. Orichas

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyLun 4 Mai - 7:56

    J'ai passé ma première nuit dans ce merdier. Je n'ai pas beaucoup dormi mais juste ce qu'il faut pour garder tous mes sens en alerte. Pour moi les prisons sont toutes les mêmes. J'en ai vu tellement défiler devant mes yeux que je ne m'en formalise plus. J'exagère en réalité. Si mes souvenirs ne me lâchent pas c'est le quatrième établissement pénitenciers que je découvre. Cependant celui ci est différent, je le sens. Pire je le sais. J'entends encore les paroles de cet enfoiré lorsqu'il m'a annoncé que j'avais disparu de la surface de la Terre, que tous me croyais morte et que par conséquent je n'existais plus aux yeux du monde. D'abord la haine, puis la peur, ensuite la douleur et la peine. J'étais passé par un tel panel d'émotion que j'en étais épuisé.

    Ce matin là Eden s'était réveillée avec de la peine. Après avoir pleurer en silence une bonne partie de la nuit elle avait sombré dans un sommeil profond mais nullement réparateur cependant. Lentement elle avait émergé et avait posé son regard glacé tout autour d'elle en espérant ce rendre compte que tout cela n'avait été qu'un rêve, un mauvais rêve.

    Déception.

    La réalité la frappa de plein fouet lorsque tout autour d'elle ne se dressait que de gros blocs de béton. Elle délaissa le plafond et la pauvre ampoules qui s'y accrochait tant bien que mal pour porter son regard devant elle à mesure qu'elle laissait ses jambes engourdis rejoindre le sol froid. Quel ne fut pas son effroi mal dissimulé lorsque ses yeux rencontrèrent la grosse grille coulissante qui faisait office de porte à sa cellule. Il lui sembla également apercevoir une sorte de boitier magnétique. Ceci ne fit que confirmer ses appréhension quant à la différence de cette prison par rapport à celles qu'elle avait pu connaître auparavant. Elle frissonna mais un léger rayon de chaleur vint lui caresser le cou. Alors elle se retourna et se rendit compte que derrière elle se creusait dans le mur une toute petite fenêtre comblée de barreau par lequel un soleil déjà bien haut dans le ciel pouvait percer. Difficilement et non sans gémir de douleur elle se retourna et se mis à genou sur le lit. Agrippant les barreau de ses mains elle se hissa par la force de ses bras jusqu'à ce que le haut de son corps soit bien droit et qu'elle puisse ainsi observer l'extérieur. Malheureusement tout ce qu'elle eut en retour fut un soleil bien trop brûlant pour pouvoir apprécier clairement les alentours. La réverbération sur les vagues se mêlant allègrement avec la lueur de l'Astre lui même lui heurtèrent violemment la rétine si bien qu'elle retomba sur les couvertures, las.

    Soupire.

    Prisonnière du temps qui passe. Ses pensées cessèrent de s'égarer dans le néant pour se focaliser sur ce qu'elle ne pourrait jamais occulter. Angelo. Sam. Leur absence si douloureuse. Eden serra les poings si fort qu'elle s'en fit mal mais cette douleur physique n'est rien comparé à celle qui lui brûle le coeur et l'âme chaque fois qu'elle repense à eux. C'est à dire tous les jours.
    Décidant qu'il n'était pas le moment de flancher mais plutôt celui de reprendre des forces, elle secoua la tête énergiquement et retrouva petit à petit ses esprits.
    C'est à ce moment là qu'un bruit métallique attira son attention. Elle tourna la tête et aperçu une silhouette de l'autre côté de la grille. Un homme plutôt carré se trouvait là et l'observait sans aucune émotion apparente. Eden observa le moindre de ses gestes et le vit ainsi insérer une petite carte dans le boîtier qui avait attiré son attention quelques minutes plus tôt. Un petit tintement électronique résonna dans la cellule, un grincement puis la porte se déroba sur le côté. Eden ne fit pas un mouvement et attendit que l'homme s'adresse à elle.

    "Dehors"

    Une voix froide. Un ton monocorde. Eden ne trembla pas et s'exécuta sans broncher. Si révolte il devrait y avoir ce n'était pas pour aujourd'hui. Ayant dormi toute habillé, elle ne perdit pas de temps. vêtu d'un pantalon de toile beige et d'un T-shirt à manche courte de la même couleur, elle se contenta de relasser ses chaussures et de sortir de sa cellule.
    Le gardien la conduisit dans la cour. Il la poussa à l'extérieur et referma violemment la porte derrière elle. D'abord aveuglé par la soudaine lumière du jour, Eden posa sa main droite au dessus de ses yeux. Après une observation furtive du lieu et des personnes s'y trouvant, elle décida de s'isoler. Elle fit d'abord quelques pas pour se dégourdir ses jambes qui la portaient difficilement puis après vingt minutes elle décida qu'il était temps pour elle d'aller se poser dans un coin. Prenant place au soleil, elle s'assit à même le sol, contre le gigantesque mur. Elle remonta ses genoux légèrement vers le haut de son corps et ferma les yeux.

    Elle resta ainsi immobile pendant de longues minutes jusqu'à ce qu'un petit bruit intempestif d'un crayon qui gratte le papier vienne la sortir de sa rêverie. Elle rouvrit les yeux et chercha l'origine de ce bruit désagréable. Son regard se posa sur une jeune femme légèrement plus frêle qu'elle. Elle ne la quitta plus des yeux jusqu'à ce que celle ci s'en rende enfin compte et qu'elle la jauge à son tour. L'air contrarié, l'inconnu semblait offusqué et pourtant Eden ne pu retenir ses mots.

    - Tu comptes faire quoi avec ça?

    Lui demanda t'elle d'un ton si ce n'est mauvais néanmoins pas très amical. S'en rendant compte dans la seconde, elle pris le risque de lui sourire. Ainsi peut être ne lui en voudrait elle pas de s'être exprimer de cette façon. Après tout, cette pauvre fille ne lui a rien fait. De plus, ces deux jeunes femmes se trouvent dans la même galère alors autant se serrer les coudes. Enfin pas trop quand même, faut pas exagérer.
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Alice Drake

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyMer 6 Mai - 13:56



    Le soleil de plomb brûlait le sol poussiéreux de la cour, laissant échapper des vapeurs caniculaires qui s'élevait dans les airs. La lourde porte de fer s'ouvrit dans un sinistre grincement et un homme déboucha d'un couloir sombre, accompagné de la prisonnière. Alice plissa les yeux face à la violente lumière qui l'éclaira subitement. Elle mit quelques secondes à s'y habituer et commença à discerner peu à peu les silhouettes qui erraient telles des âmes déchues. La jeune femme avait les poings liés, comme tous les prisonniers qui profitaient de l'air frais. L'homme la poussa légèrement et lui adressa la parole de sa voix rauque.

    " Je te conseille d'en profiter. Tu as une heure devant toi avant d'être à nouveau jetée dans ton trou. "

    Alice lui jeta un regard noir avant de s'éloigner de son geôlier, avançant à pas lents vers le centre de la cour. Ils étaient bien une trentaine à lézarder, encadrés par les murs hautement surveillés comme du bétail. Le visage complètement dénué d'expression, la jeune femme stoppa sa marche et fit le tour sur elle-même pour attarder son regard sur chacun des prisonniers ; Des femmes et des hommes, dont le visage était marqué par la lassitude - l'incompréhension voire la douleur.

    C'est... Douillet. Pensa alors Shaa et la schizophrène ne put réprimer une grimace. La chaleur était étouffante mais elle n'allait pas se plaindre d'être dehors. La pression contre sa poitrine se dissipa bien vite et elle en profita pour respirer à pleins poumons. Elle ferma les paupières quelques secondes, la tête légèrement inclinée sur le côté, faisant abstraction de tout ce qu'il se passait autour d'elle. Le temps parut s'arrêter ; elle sentit un léger pincement au niveau de son cœur - sûrement du aux quelques personnes présentes en ce lieu. Sa main vint se porter instinctivement contre sa poitrine et elle fronça les sourcils en signe d'incompréhension. Le soleil ardent lui fit tourner la tête un instant et elle se décida à trouver un coin d'ombre pour s'asseoir. Elle se laissa tomber sur le sol poussiéreux à l'angle d'un mur puis reposa sa tête contre celui-ci, son regard se perdant dans la contemplation du ciel d'un bleu concentré.

    Pourquoi était-elle encore entre ces quatre murs ? Ne devait-elle pas mourir ? Elle ne comprenait pas...
    Pourquoi chercher une réponse ? On dirait que la lune a bien d'autres desseins pour nous... Alice chassa la pensée de Shaa qui se faisait plus présente en son sein, et ramena sa tête entre ses genoux.

    " Fiche moi la paix. " Susurra-t-elle à l'attention de sa seconde personnalité. " Essayons d'éviter de faire des esbroufes, veux-tu ? "

    A quoi bon s'adresser à Shaa ? Elle n'écoutait personne et n'en faisait qu'à sa tête. Alice s'y était faite ; enfin, presque.

    La jeune femme redressa son visage et balaya du revers de la main quelques mèches de cheveux qui barraient son visage. Ses iris sombres s'arrêtèrent sur deux prisonnières qui étaient à proximité. Elle pouvait lire que l'une d'elle était sur la défensive, agrippée à son carnet et son crayon, tandis que l'autre l'observait avec un intérêt maladroit. Curieuse de voir l'approche de cette dernière, Alice les examina sans faire preuve de discrétion. Elle mourrait d'envie de savoir ce qu'elle faisait là. Shaa, contrairement à elle, n'en avait strictement rien à faire et cette contradiction était particulièrement agaçante. Alice lâcha un soupir, exaspérée par la situation. Elle payait pour ses crimes - des crimes odieux dont elle ne s'était pas encore remise...
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Maël Dulac

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyJeu 7 Mai - 14:26

Malgré la fraîcheur toute relative apportée par les épais murs de béton de sa cellule, Maël, dans cet air chaud et moite, étouffait.
Assis sur son lit, dos au mur, jambes repliées et pieds appuyés sur le bord métallique, il laissait ses avants bras reposer sur ses genoux, le regard vide.

Plus tôt dans la journée, il était arrivé menotté, des chaînes aux pieds, comme un criminel ayant commis les pires choses, mais au fond, n’était ce pas ce qu’il était ? Un meurtrier ? Un assassin ?

Par deux fois il avait perdu tout contrôle.
En fait, il ne se souvenait même pas de ce qui s’était réellement passé ou plutôt si, mais vaguement…
L’enfant, l’autre sur lui, l’aveu et ensuite tout se brouillait en une brume écarlate fait du sang de ce pédophile qui l’avait par là même fait franchir la fragile barrière des hors la loi.

Se passant une main sur le visage, il ôta la sueur qui perlait sur sa peau avant de s’essuyer sur son jeans…

Et si cela ne s’était passé qu’une fois, mais non, de nouveau il avait perdu toute réalité quand poussée à bout dans la cour de la prison, plusieurs prisonniers l’avaient poussé bout. Son corps avait réagit automatiquement, sans l’aval de son esprit et quoi ? Trois hommes étaient morts.
Qu’ils aient commis des actes impardonnables n’enlevait rien à l’horreur de son propre geste.

*Je suis un monstre*

Il ressassait cette phrase, encore et encore, incapable de se trouver la moindre excuse, et s’il avait déjà tué par quatre fois, rien ne pouvait assurer qu’il ne recommencerait pas.
Après tout, il pouvait perdre prise à tout moment et devenir incontrôlable.
C’était pour ça qu’il avait été condamné à mort, mais alors que faisait-il ici ?

Des pas retentirent dans le couloir et un gardien s’arrêta devant ses barreaux.

« Tes mains ! »

Devant la mauvaise grâce du prisonnier, les doigts du garde se portèrent à l’émetteur permettant d’envoyer des décharges et avec un sourire sadique, il demanda intéressé.

« Ca t’as pas suffit tout à l’heure ? T’en veux encore ? »

Serrant les dents, avec un regard noir, Maël s’exécuta, dès son arrivée et la mise en place du bracelet à sa cheville, il avait eu droit à une électrocution pour vérifier qu’il fonctionnait bien, puis à une seconde afin de valider la vérification. Selon eux.

Posant ses mains par l’ouverture prévue à cet effet, il se raidit en sentant le métal froid se refermer sur ses poignets.

Sur le chemin, il tenta de repérer un peu les lieux, mais un regard du vigil et un frôlement à la commande lui firent baisser la tête. Il en avait assez eu pour sa première journée, s’il pouvait éviter une nouvelle décharge…

Lorsqu’il fut entré dans la cour, les menottes furent enlevées, et portant une main en visière devant l’intense luminosité, il s’avança de quelques pas sur le sol de terre battue
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Zoé Stryder

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyVen 8 Mai - 10:51

    La personne qui l’observait était postée sur le mur d’à côté, s’interrogeant sur ce que fabriquait Zoé avec un crayon et un carnet de croquis. Leurs deux regards s’affrontèrent quelques secondes avant que l’autre femme ne formule son interrogation à voix haute.

    « Tu comptes faire quoi avec ça? »

    Le ton froid qu’elle employa ne refroidit pas Zoé et ne l’effraya pas non plus. La distance s’instaurait dès le début ce qui en soi était une bonne chose. Plus on s’attache, plus on est vulnérable. Cependant l’inconnue brisa cet écart en lui souriant. Un sourire simple mais permit à Zoé de se détendre un peu. Elle ne prit pas la peine de lui sourire en retour. Il était encore trop tôt pour qu’elle se risque à de tels épanchements. Son incarcération et sa ‘mort’ l’avait considérablement affecté. Ces deux facteurs avaient contribué à un repli sur elle-même particulièrement solide. La sortir de son armure serait difficile, le sentiment d’y être à l’abri était beaucoup trop puissant pour qu’elle ne s’en détourne.

    Néanmoins, si Zoé ne voulait pas s’ouvrir complètement à l’étrangère, elle ne voulait pas la rembarrer non plus. Après tout, elle avait eu la première un élan de sympathie, elle pouvait bien lui répondre. Sa réponse ne serait entendue par personne à part elles. Dans le pire des cas, Zoé écumerait d’une séance de tortures. Cette perspective la laissait de marbre. Le monde entier la croyait morte alors qu’est-ce que cela changeait-il de mourir maintenant ? Au moins elle aurait eu le mérite de donner un espoir de fou à quelques prisonniers, pour peu que la jeune femme qui se tenait devant elle divulgue son projet.

    Zoé jeta un regard à l’étendue de terre battue. Cette surface de boue poussiéreuse brisée dans son élan de liberté par les immenses murs de béton armé et d’acier. Ils se dressaient implacablement devant toute forme d’espoir. Toute ?


    « Des gens libres. »

    Sa voix avait été un murmure. Elle n’avait pas besoin de le dire haut et fort pour que la promesse prenne toute son importance. Une lueur sauvage brillant dans ses prunelles, elle sourit à la jeune femme silencieuse et observa à nouveau la Cour. Certains jetaient des regards intéressés dans leur direction, d’autres étaient perdus dans la contemplation du ciel sans nuage. L’espoir qu’un avion passe et remarque l’existence d’un tel enfer brillait dans leurs yeux éteints. Certains n’espéraient plus, pleurant continuellement en silence. Et d’autres encore jetaient des regards mauvais sur tout ce qui se présentait à leur champ de vision. Les gardes, eux, restaient impassibles. Des soldats marchaient avec une régularité exaspérante sur les enceintes de la forteresse en béton, toutes sortes d’armes pendant à leur ceinture ou tenues dans leurs mains.

    Constatant qu’elle tenait toujours le carnet et le crayon dans ses mains, Zoé les rangea dans la poche de son pantalon. La position assise devenant insupportable, l’ex-espionne se redressa. Une légère torsion du buste lui permit de croiser à nouveau le regard l’inconnue. Il était semblable à un océan. Et Zoé devinait sans peine qu’il pouvait se montrer tour à tour déchaîné ou calme, tendre ou froid, insolent ou docile… Choisissant pour la deuxième fois d’être un brin sociable, elle tendit la main à la jeune femme et se présenta.


    « Zoé. Cellule A-05. »
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Santiago A. Orichas

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyMar 12 Mai - 6:34

    Va et vient incessant. Regards Insistant.

    Petit à petit la cour de terre battue se rempli et sur les deux jeunes femmes l'attention se porte. Gardiens, détenus, peut être même le directeur en personne, bien dissimulé derrière des vitres teintées tel un lâche.
    Mélange de haine et de calme olympien, Eden ne sait pas vraiment où se situer sur la barre des émotions. Son esprit, son corps même, clame le droit à la liberté mais son apparence démontre une sorte de force tranquille. Rien n'est plus dangereux qu'un prédateur qui semble endormi, elle le sait et applique cette règle au doigt et à l'oeil. Elle a été dressé pour tuer et cela demande une discipline et une maîtrise de soi hors norme.

    Chassant les souvenirs de son ancienne vie, la jeune femme revient à elle lentement et repose son regard dans celui de son interlocutrice.

    Des gens libres.

    Utopie.

    Comment peut on décemment penser pouvoir s'échapper un jour de cette endroit bordé de toute part par un océan déchaîné. En aucun cas il n'est possible de compter sur une aide extérieur puisque cette petite parcelle de Terre est inconnue, cachée aux yeux du monde.
    Oh bien sur Eden se gardera bien de lui faire part de ses ressentis car si l'espoir fait vivre elle ne veut pas être responsable de la mort de cette jeune femme. Au son de sa voix pourtant si sobre, l'éclat de ses mots prenaient tout leur sens. Une promesse qu'elle se faisait à elle même visiblement. Eden aurait pu s'en amuser mais au lieu de cela elle se surprit à penser liberté. L'esquisse d'un sourire naquit sur son visage fermé mais se ravisa tout aussitôt.

    C'est quelques secondes plus tard et après un instant de silence que la prisonnière face à elle se présenta. Elle rangea d'abord son calepin ainsi que son crayon et s'avança vers Eden tout en lui tendant la main.


    « Zoé. Cellule A-05. »

    Elle attrapa la main de la jeune femme et la serra dans une poigne de fer tout en lui répondant du tac au tac avant de relâcher celle ci.

    - Eden. Cellule A-06. Il semblerait bien que nous soyons voisines.

    Rire.

    - Enchanté.

    Eden s'adossa à nouveau au mur et ferma les yeux. En réalité elle laissait un tout petit espace entre ses cils afin de voir sans être vue. Son attention s'ancra sur une autre jeune femme qui les regardait très attentivement. Elle devait être à peine plus âgée qu'elles deux et avait l'air tout aussi innocent.

    Méfiance.


    - Je crois qu'il n'y a pas que mon attention que tu as attiré avec tes espoirs Zoé.

    Dit elle sans bouger autre chose que ses lèvres.
    Il parait évident qu'ici, tous cherche un moyen de s'évader, quitte à en perdre la raison mais cependant, nul ne peut être certain de ce qu'il se passe dans la tête des autres. Voilà pourquoi au lieu d'effrayer comme en temps normal, ici l'inconnue attire les convoitises et par conséquent le danger. Cette femme n'a pas l'air dangereuse c'est justement ce qui en fait une difficulté potentiel. Eden ne la lâche pas des yeux bien qu'en apparence elle semble dormir et profiter du soleil.
    Une jambe repliée, elle déposa lentement son avant bras dessus et sa main droite vint prendre dans le vide devant le haut de son corps. La chaleur harassante fait ruisseler les corps, les fatigue de par ses assauts incessant. Eden n'échappe pas à la règle. D'un revers de la main gauche elle s'essuie le front et passe en revue toute la cour sans pour autant délaisser totalement l'inconnue.


{Désolé pour ce post de *bip*, je n'arrive pas à Rp en ce moment mais je ne voulais pas vous faire attendre.}
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Alice Drake

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyMar 12 Mai - 16:27

    Les prisonniers s'afféraient et la méfiance qui se lisait sur leur visage laissa place à une certaine sociabilité. L'être humain n'était pas fait pour rester seul, et cette cour en était la preuve. Quelques individus s'adressaient déjà la parole, comme ces deux femmes qui avaient baissé leur défense pour faire un effort. Une poigne de main singulière, des paroles échangées ainsi qu'un sourire en guise de drapeau blanc... Alice était spectatrice des relations qui se nouaient entre ces individus, et c'est d'un regard sombre qu'elle les observait. Un homme fut alors conduit au milieu de la cour, comme elle précédemment. Un regard clair et perçant, des cheveux ébouriffés... L'expression du visage de la schizophrène se figea, son sourire en coin n'admettant rien de bon.

    " Penses-tu qu'ils sont pires que nous ? " Murmura Shaa qui venait enfin d'émerger." Ceux qui ont été vomis des portes de l'enfer tels que nous... "

    Forcément, elle n'attendait pas de réponse de la part d'Alice qui était restreinte dans son subconscient. Parcourant l'immensité aride de son regard beaucoup plus dur, la jeune femme se redressa enfin. Il n'y avait plus d'agoraphobie - ni de claustrophobie d'ailleurs. Shaa ne craignait rien.

    La jeune femme se retourna lentement vers le mur, observant sa hauteur et ses défenses. Le gouvernement n'avait pas lésiné sur cet endroit - mais pourquoi les avoir ravis à la mort pour les enfermer à nouveau ? Pour le coup, elle apparaissait beaucoup moins craintive, cette petite brune aux frêles épaules. Shaa laissa glisser ses doigts contre le mur sali par le temps puis reporta son attention vers les deux femmes qui avaient fait connaissance. L'une d'elle paraissait même l'avoir remarqué et elle esquissa un sourire à son attention avant de se mettre à marcher, longeant le mur dans le sens opposé.

    " Pauvres créatures... "

    Shaa porta ses mains à sa nuque, ses yeux passant d'individu en individu, ne craignant pas de les agacer avec son regard appuyé. Traçant des lignes sinueuses dans la poussière avec ses pieds, la jeune femme se dirigea peu à peu vers le centre où se tenait encore le dernier prisonnier acheminé. Plissant les yeux en amande avec malice, elle se mit à lui tourner autour, le détaillant de la tête aux pieds sans crainte de représailles.
    Il était plutôt mignon, ce brun perdu dans cette jungle et la prédatrice en aurait bien faite sa proie si elle y était d'humeur. Elle se glissa derrière lui avec discrétion et se mit sur la pointe des pieds pour lui glisser quelques mots à l'oreille.

    " Crois-tu au mirage bel inconnu ? "

    Elle se rapprocha légèrement tout en gardant une distance prudente du jeune homme.

    " Ils nous parlent d'enfer, mais ils n'y ont jamais mis les pieds... " Susurra-elle en lançant un regard aux élites postés sur les différents pans du murs.
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Maël Dulac

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyMer 13 Mai - 2:37

Premier regard circulaire pour noter la position des caméras, des postes de gardes en hauteur, leur nombre et leur armement.
Second coup d’œil pour calculer la quantité de prisonniers groupés…

Cela ne servirait pas à une impossible tentative d’évasion mais plutôt à mesurer le danger potentiel, d’où qu’il vienne.

La jeune femme qui s’approchait ne semblait pas dangereuse et un bref examen sur le comportement des autres détenus lui ôta le doute qu’elle ne soit envoyée comme appât, par contre, la voir lui tourner autour comme un chat autour d’une souris ne lui plaisait pas des masses.
La sentant se glisser dans son dos, il frémit, toujours inquiet de ne sentir une lame au creux de ses reins.

Les mots susurrés à son oreille, firent naître une nouvelle tension en lui et il se contint de répondre de suite, la laissant finir avant de dire d’une voix neutre.

« Les mirages ? Autant qu’aux contes de fées… Il ne sert à rien de se bercer d’illusions, le retour est toujours des plus difficile… »

Se retournant vers la prisonnière, il poursuivit.

« Quant à l’enfer, rien ne prouve qu’ils ne l’ont pas connu. Et à moins d’être médium, je ne pense pas que vous puissiez savoir quel est leur passif et ce qu’ils ont traversé. Chacun porte ses propres démons et l’enfer peut revêtir mille et une apparences différentes… »

Voilà, qu’il se remettait à parler comme lorsqu’il était face aux jeunes de l’institut. Cherchant à expliquer le pourquoi du comment et à trouver des excuses à tout un chacun.
Pourquoi les excuser ? Peut être parce qu’ils n’avaient pas forcément demandé à être là non plus.
Mais après tout qu’en savait-il ?

Avec un petit sourire coupable, il hocha la tête en se présentant.

« Maël Dulac. Enchanté. »

Son regard se porta de nouveau sur les caméras qui venaient de se recentrer sur deux filles en train de discuter…
Peut être n’était ce rien qu’un soupçon de voyeurisme, ou peut être avaient-elle fait quelque chose de particulier.
Effleurant le visage de la jeune femme qui lui avait adressé la parole, son attention fut attirée par des rires qui venaient de naître non loin d’eux.

Un groupe de six prisonniers, le maximum autorisé, s’amusaient en les observant. Il y avait cinq hommes et une femme qui les dévisageaient sans aucune gêne.
Maël connaissait bien le genre. Souvent on faisait passer une sorte de bizutage aux nouveaux venus pour leur rappeler qu’il existait une échelle sociale même au sein des captifs.

D’un geste de l’ongle du pouce parcourant la gorge de celui qui semblait être le chef, la menace silencieuse fut lancée et attrapant par le coude sa nouvelle connaissance il la mena jusqu’au mur près des deux autres filles.

Les caméras tournées vers eux seraient-elles suffisamment dissuasives pour empêcher une altercation trop violente ? Il fallait croire que non.

« Je crois que c’est pour nous » murmura t-il entre ses dents tandis que le groupe se mettait en mouvement vers eux…

Au moins, dos au mur, il n’aurait pas à surveiller derrière lui un coup de poignard éventuel.
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Zoé Stryder

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyVen 15 Mai - 11:32

    Les deux jeunes femmes se serrèrent la main. Si le décor s’était transformé en simple scène de ville, elles auraient eu l’air parfaitement normales, nullement décalées par la société d’aujourd’hui. Zoé pensa que c’était une force. Il fallait qu’elle reste intègre sinon tout basculerait en elle. Ils gagneraient alors plus que sa vie, ils lui auraient ravis ses espoirs et sa détermination. En bref, tout ce qui faisait d’elle une force de la nature. Elle esquissa un second sourire lorsque la prisonnière se présenta. Eden. Un prénom à la consonance douce, en opposition radicale avec celle qui le portait. Pourtant Zoé trouva qu’un autre nom n’aurait pas convenu. Eden était un paradoxe et cela lui allait à ravir.

    Son rire se joignit à celui de la jeune femme. Elles partagèrent un instant de complicité.


    « Il semblerait en effet. »

    Eden s’appuya de nouveau contre le mur et ferma les yeux. L’ex-espionne attendit que ses paupières se rejoignent et que ses cils se croisent pour tourner la tête. Un groupe s’était formé un peu plus loin. Une bande de gros bras dans lequel évoluait une jeune femme aux contours langoureux. Apparemment elle semblait parfaitement dans son élément, entourée de mâles virils. Zoé réprima une grimace de dégoût et leur lança un regard chargé de mépris. La taille de leur cervelle ne devait certainement pas être proportionnelle à celle de leurs biceps.

    Plongé dans son observation, elle en oublia presque la présence d’Eden. Elle tourna la tête vers elle en l’entendant prononcer son nom. La jeune femme avait toujours les yeux clos. Enfin mi-clos. Zoé devina qu’elle avait laissé un mince espace entre ses paupières pour continuer d’observer la cour sans se faire remarquer. Technique judicieuse, songea-t’elle. Cherchant de qui parlait Eden, elle remarqua deux prisonniers penchés l’un vers l’autre et jetant un regard furtif aux deux jeunes femmes. Il devait s’agir d’eux. La bande d’armoires à glace et leur pulpeuse mascotte les observaient aussi. Leur regard allait d’elles aux deux jeunes gens. Ces derniers rejoignirent Eden et Zoé contre le mur. Le garçon murmura quelque chose tandis que le groupe de 6 se mettait en mouvement. Vers eux.

    L’ex-espionne pesta intérieurement et s’astreignit au calme. D’abord parler, rétablir un semblant d’humanité dans ces gros tas de viande avec des yeux et si ça ne marchait pas… Entamer les négociations musclées. Zoé jeta un coup d’œil et derrière elle, le rempart était là. Il la coinçait. Elle savait parfaitement que le mur était un ami versatile. S’il surveillait ses arrières, il les verrouillait et limitait son espace. Une phrase toute simple mais pourtant fatale lui revint en mémoire.


    ~ Seul le sot se fie au mur. ~

    Zoé serra les dents, maudissant son attention léthargique des dernières minutes et se reprit en une fraction de seconde. Le groupe approchait, il n’était plus qu’à quelques mètres maintenant. Un coup d’œil vers le haut de l’enceinte lui apprit que les soldats ne réagiraient pas. Il allait falloir la jouer diplomate s’ils ne voulaient pas se faire défoncer le crâne. Ils étaient tous les quatre dans le même bateau à présent.
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Santiago A. Orichas

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptySam 16 Mai - 6:03

    Mouvements. Rapprochements. La cour semble s'animer au rythme des minutes qui passent. Parfois lentement, parfois plus rapidement. Zoé avait adopté la même position qu'elle et toute deux jetaient des regards furtifs aux alentours.
    Ce lieux devenait de plus en plus étouffant. Prisonniers, coincés entre quatre murs, si tous avaient compris qu'en s'alliant les choses, non bien sur ne changeraient pas, mais cela rendraient peut être la captivité moins dur à supporter.
    Eden se surprenait à passer en revus chacun des prisonniers en tachant d'analyser le genre de relation qu'ils pourraient avoir entre eux. Ami ou ennemi. La frontière n'est pas bien épaisse. Il ne faut pas grand chose pour la briser. Et pourtant, il y a parfois plus de respect dans ces milieux qu'à l'extérieur. Parfois non ...
    Il parait évident que ces gars là ne plaisantent pas. Une bande gros bras qui semblent intéressés par la jeune inconnu qu'Eden dévisageait quelques secondes plus tôt. Elle a vu ses mouvements chaloupés pour se rapprocher de cet homme aux yeux clairs. Elle a sentit le regard des brutes percer dans sa direction, aussi puissant que des poignards désireux de briser la chair. Elle ne connaît pas assez bien l'endroit mais d'après elle, mélanger hommes et femmes dans un tel cirque n'est jamais vraiment une bonne idée.

    Les choses évoluent tandis que l'homme et la femme, les derniers entrés dans la cour, se sentent obligés de reculer vers Zoé et elle. Les yeux toujours à demi clôt elle ne peut réprimer un grognement presque imperceptible. Pas besoin d'être un expert pour comprendre que tout cela respire les emmerdes à plein nez.
    au beau milieu de cet attroupement de mâles testostéronnés à mort, une femme. Belle, grande, silencieuse. Et pourtant ... quelque chose cloche. Eden s'en veut de ne pas avoir insisté d'avantage sur ce groupe atypique pour tenter de percer à jour leur hiérarchie. Soit elle est la protégé du chef, soit elle est le chef. Pourtant les choses tournent autrement et c'est l'une des grosses brutes qui prend les devant et s'avance à son tour vers le mur où se trouvent Zoé et Eden.
    Les deux prisonniers arrivent à leur niveau. Eden se relève et par reflex frappe ses mains l'une contre l'autre pour en faire tomber la poussière. Un regard vers Zoé puis un sourire s'étire sur ses lèvres. Un mélange d'excitation et d'adrénaline était entrain de naître petit à petit en elle. Voilà bien longtemps qu'elle n'en était pas venu aux mains. De là à dire que cela lui manque serait mentir mais une petite piqûre de rappel de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Seulement là c'est différent. Premièrement elle n'est pas seule et ignore tout des capacités de ses comparses. Deuxièmement ils sont six, contre quatre et même si la différence est faible, le gabarit des brutes qui se dressent désormais face à eux avec un regard mauvais laisse entre voir l'issu d'un combat mal engagé. Il faut la jouer en finesse. Elle le sait.

    Alors elle fait un pas vers les deux nouveaux venu. Un regard vers l'homme et d'un ton sec.


    - Merci de nous ramener vos amis.

    Sourire.

    Eden a l'apparence d'une femme forte et sure d'elle. Son sourire reste ancré sur son visage comme une insulte à destination du groupe d'assaillant. Le mur derrière elle ne lui pose aucun soucis car même si en apparence il coupe toute retraite possible il peut également servir de point d'impulsion s'il devient nécessaire de quitter les lieux précipitamment. Elle a bien anticipé et connaît son environnement proche par coeur. Elle sait où son placé les trois autres, à distances égales les uns des autres, dans une ligne parfaite. Elle ne fera pas un pas de plus pour briser cette formation mais sans se départir de son air suffisant elle s'adresse volontairement à la femme sans prêter attention aux cinq hommes qui l'entourent.


    - C'est toi qui tient les murs ici?

    C'est risqué mais ont il réellement le choix.
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Alice Drake

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyDim 17 Mai - 17:11

    Le jeune inconnu qu'elle avait accosté se tourna vers elle pour lui répondre. L'homme avait l'air perplexe et aux aguets, comme si elle était venue dans de mauvaises intentions ce qu'elle pouvait lui concéder. Il lui fit alors face, l'œil vif et attentif puis le sourire qui étira ses lèvres détendit de suite la situation qui paraissait tendue quelques secondes auparavant. Shaa plissa malicieusement les yeux. Il venait de se présenter à elle ; la moindre des choses était d'en faire autant. Elle eut une petite hésitation avant de se décider à parler.

    " Alice Drake. Tout le plaisir est pour moi. " Lâcha-elle avec un sourire plutôt jovial.

    Elle suivit le regard du dénommé Maël, qui semblait avoir remarqué les deux jeunes femmes qu'elle avait précédemment aperçu en train de faire connaissance. Elles étaient toutes deux contre le mur et paraissaient méfiantes et attentives même si leur position désinvolte voulait montrer le contraire. Shaa restait immobile face à lui, et malgré le fait qu'elle ne bougeait, elle fut assez attentive et perspicace pour se douter qu'on les observer avec insistance. D'ailleurs, les rires percutants qui attirèrent leur attention en fut un signe évident. Sans ciller, et tout à fait détendue, Shaa ne tourna même pas la tête pour les regarder. Seul le sourire vague sur ses lèvres et son regard posé sur le jeune homme transfiguraient son expression énigmatique du moment. Bien qu'elle reste parfaitement calme, ce ne fut nullement le cas de Maël qui la saisit par le coude pour l'amener jusqu'aux captives adossées contre le mur. La schizophrène se laissa faire, amusée par la situation d'une manière ou d'une autre, puis elle daigna enfin regarder ceux qui les menaçaient. Majoritairement composés d'hommes robustes, le groupe de prisonniers pouvaient impressionner ; cinq hommes, une femme. Leur chance de s'en sortir indemne était bien mince - et pourtant, aucune frayeur ou appréhension ne se lisait sur le visage de la brune aux yeux sombres. Les prisonniers avaient la fâcheuse tendance à se venger de l'autorité exercée et subie sur les individus dans la même situation qu'eux. C'était stupide mais humain. Shaa inclina légèrement le visage vers les deux jeunes femmes qui étaient maintenant à leur côté. L'une d'elles lâcha une réplique qui aurait pu être prise pour de l'agressivité, mais le sourire qui vint juste après troublait les pistes. Aucune crainte n'était visible sur leur visage, à croire que cela n'existait même pas chez tous ces criminels qui avaient tout vu. La phrase fut lancée - pas par elle mais celle qui se montrait impétueuse et droite. L'un des hommes se démarqua de suite, faisant un pas en avant comme pour affirmer que c'était lui le chef.

    " Et bien mes jolies, vous vous êtes perdues ? " Lança-il avec un regard lubrique." Vous êtes nouveaux alors j'vais être sympa ! Mieux vaut vous prévenir qu'il n'y a pas que des tendres dans le coin, alors vous devriez faire attention à vos fesses. "

    La femme qui était avec eux s'approcha du leader et leur jeta un regard provocateur, semblant jeter son dévolu sur Maël en lui lançant un baiser. C'était certain qu'ils n'étaient pas là pour de simples mises en garde - sûrement voulaient-ils tromper l'ennui mortel en tabassant quelques prisonniers vu leur nombre et leur lâcheté individuelle. Adoptant une petite moue pensive, Shaa plissa les yeux, attardant son regard sur les individus qui leur faisaient face. Ils étaient maintenant plus qu'à quelques mètres d'eux.

    " Et bien... Vous souhaitez offrir un spectacle à ces Messieurs peut-être ? " Lâcha la schizophrène en faisant un signe de tête pour désigner les soldats qui ne bougeaient pas." Tels les bouffons du roi, le divertissement que vous leur offrirez a bien intérêt d'être digne de ce nom ou vous risqueriez de régressera au rang de cabots de ces sires. "

    Elle avait dit cela sur un ton relativement diplomatique - voir amusé, mais à en voir le faciès du chef du groupe, le message n'était pas passé sur ce ton.
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Maël Dulac

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyMar 19 Mai - 2:29

Les présentations faites, le jeune homme lui rendit un sourire un peu crispé car déjà son regard avait accroché ceux des maîtres des lieux.

S’il avait pu faire autrement, Maël se serait bien passé de « ramener ses amis » et son regard furibond, suite à la pique de la jeune femme, tendit l’atmosphère déjà pesante.

« D’une, ce ne sont pas mes amis, de deux j’espérai que les caméras braquées sur vous les dissuaderaient momentanément »

Cela pouvait paraître naïf, mais qui ne tente rien n’a rien. Les poings serrés, bras le long du corps, il avait prit la plaisanterie au premier degré tant il était sur le qui vive.
Heureusement elle désamorça d’elle-même la situation, tout au moins de leur côté car en face, les autres arrivaient.
Tout sourire, ils avançaient tels des hyènes prêtes à la curée.

Ignorant royalement la question d’Eden, la femme qui paradait parmi tous les mâles en rut du groupe lui adressa un baiser du bout des doigts.

*Mauvais*

Il semblait qu’il ait été désigné comme première proie
S’apprêtant à s’écarter pour les entraîner au milieu de la cour et distraire leur attention afin que les filles rejoignent leurs cellules, il n'eut pas le temps de s'exécuter que celui qui avait fait de loin le signe du pouce s’avança et pris la parole.

Cherchait-il à se construire un harem ? A « protéger » les filles moyennant finance ou paiement en nature ? Voire les faire travailler pour lui ? Tout était possible, mais quand dans un couple l’escalade à la surenchère se met en route, les dégâts collatéraux sont toujours importants, et là, le souci c’était qu’ILS allaient payer le prix de leur minable jeu de jalousie.

Tout s’enchaîna très vite.
Fut ce le terme « bouffons du roi » ou « cabots de ces sires » qu’il n’apprécia pas ? Toujours est-il qu’un poing fut lancé en direction du visage d’Alice, car femme ou pas le cheffaillon ne supporta pas de se faire insulter.

D’un rapidement mouvement de jambes, Maël s’interposa et saisissant le poignet de la brute, accentua le mouvement en se tournant à moitié , alors, se baissant, il le fit passer par-dessus son dos avant de le laisser aller rouler dans la poussière.

Ca, ça n’allait pas lui plaire,
Se relevant prestement, d’un ordre bref deux mecs foncèrent sur Maël le saisissant chacun par une épaule pour le plaquer au mur de façon assez violente, mais se servent de leurs appuis alors que le chef revenait sur lui, il attendit le dernier moment et balança ses pieds dans la gueule du boss qui se retrouva de nouveau cul au sol.

La femme avec les deux gars restant s’apprêtait à faire ravaler ses paroles à la bavarde qui avait fait déclencher les hostilités.
Les gardes sur les coursives semblaient ouvrir les paris en riant sans avoir la moindre intention d’intervenir.
Rugissant, le chef de la bande se releva et essuyant d’un poing rageur le sang perlant de sa lèvre fendue ordonna.

« Tournez-le »

Maël ravala sa salive. Ca se compliquait.
Les deux costauds avaient une poigne contre laquelle il ne pouvait s’opposer et si sous le coup de la surprise, il avait réussi à les avoirs, une seconde chance ne lui serait peut être pas donnée.
Retourné, face contre le mur, sa tête fut violemment cognée contre le béton et malgré ses efforts, il ne parvint pas à se libérer.

Le corps tendu, il ressentit comme violente décharge lorsque le poing de son adversaire s’écrasa sur ses reins et il eut toutes les peines du monde à retenir un cri. Un second suivit, puis un troisième avant que les molosses ne le replaquant de nouveau dos au mur sans douceur aucune.

« J’ai horreur qu’on me tienne tête »

Lâcha avec un petit sourire fielleux le caïd avant d’écraser son poing dans l’estomac du jeune homme qui sous le coup se plia en deux maintenu juste par les sbires.
La douleur irradiant son corps, entrecoupait sa respiration, alors qu’il tentait de bloquer son souffle pour atténuer sa souffrance

Les yeux mi-clos, Maël se concentrait pour conserver un semblant de dignité et ne pas laisser échapper un cri ou un gémissement mais jusqu’à combien de temps ?
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Zoé Stryder

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyVen 22 Mai - 11:22

    Les deux autres prisonniers ainsi qu’Eden ne semblèrent pas adopter le même point de vue qu’elle. L’une affrontant d’emblée la femme pulpeuse de l’autre groupe, l’autre en les raillant et en les ramenant au rang de chiens dociles et enfin le dernier en se plaçant au devant des trois jeunes femmes dans l’idée sûrement de les protéger. Zoé, fidèle à elle-même, ne put s’empêcher d’éprouver une soudaine colère contre ce gringalet aux yeux acier qui osait prétendre à sa défense. Elle savait très bien se défendre seule, nul doute qu’elle n’emporterait pas le combat si combat il y avait mais elle ne laisserait certainement pas des vivants derrière elle. La haine envahit son corps comme un poison se dispersant dans ses veines. L’ex-espionne rejeta lentement la tête en arrière et inspira une bouffée d’air brûlant, tâchant de se concentrer sur la situation pour entrer dans le jeu au meilleur moment.

    La première victime des musclors fut vite désignée par le baiser que la mystérieuse femme adressa au garçon. Celui-ci s’interposa entre celui qui devait être le chef et l’autre jeune femme, elle-même qui avait insulté un peu plus tôt les prisonniers de bouffons du roi. Zoé apprécia la façon dont il envoya rouler le chef dans la poussière de la cour. En même temps qu’il se relevait, grognant de rage, l’atmosphère s’alourdit jusqu’à devenir pesante. Tandis que deux des sbires du gros bras maintenaient le garçon contre le mur pour le tabasser, la jeune femme lança un regard soupçonneux vers les soldats postés tout autour d’eux, sur les hauteurs. Ils riaient et leurs effusions d’hilarité se répercutaient contre les murs de la cour comme s’il s’agissait de balles rebondissantes. Zoé les dédaigna du regard et décela une brèche dans l’attention du groupe d’hommes. Entièrement absorbés par le garçon, ils ne s’occupaient plus des trois jeunes femmes et cela convenait à merveille pour Zoé.

    Elle était dans son élément. Tout à la fois visible et invisible, elle se fondit sur le côté puis derrière les prisonniers. Personne ne semblait avoir remarqué son manège, peut-être Eden à la limite. Elle lui avait déjà prouvé son sens aigu de l’observation. Tandis qu’elle faisait un pas à nouveau pour se rapprocher du chef, Zoé se remémorait avec exactitude ses leçons d’espionnage où s’étaient mêlés les cours de Taï.
    Leçon n°1 : Lorsque l'ombre t'est refusée, choisis la lumière puisque être visible est souvent le meilleur moyen de ne pas être vu.
    Leçon n°2 : Si un combattant est mouvement, il peut aussi être absence de mouvement. Ombre et lumière. Action et inaction. Jaillissement et immobilité.
    Leçon n°3 : Percevoir le temps n'est que le premier pas. Un pas que l’espion effectue avant de passer au suivant : utiliser le temps.

    A présent située juste derrière le chef, Zoé réalisa à quel point il était grand. Il la dominait de deux bonnes têtes. Qu’à cela ne tienne, elle prouverait une fois encore que les centimètres et les muscles ne font pas tout, que ce qui compte c’est ce que l’on a dans la tête. La jeune femme attendit plusieurs secondes, essayant de percevoir le temps. Scandant ses pulsations cardiaques dans son esprit pour agir à temps.


    « J’ai horreur qu’on me tienne tête » lança le chef, goguenard.

    Zoé eut un sourire féroce. Le temps perçu, elle pouvait l’utiliser. Agile comme un chat, elle se mit en mouvement. Elle bondit sur le dos du chef qui s’écria de surprise, elle ne lui laissa pas le temps de la désarçonner, attrapant sa grosse tête à pleines mains pour lui tordre le cou. Un craquement sinistre vibra dans l’air lorsque les cervicales cédèrent. Zoé se laissa tomber en souplesse, accompagnant l’homme dans sa chute avant de se reculer prestement pour ne pas être écrasée. Elle se délecta du regard médusé des autres caïds mais recouvra vite son sérieux. Qu’allait-on lui faire pour avoir tué cet homme ? On ne pouvait pas la jeter en prison, elle y était déjà ! Brusquement l’image d’une porte noire d’où s’échappaient des hurlements infinis s’imposa dans son esprit, elle ravala sa salive et chassa l’image avant d’être paralysée par le doute. Elle se tourna vers les deux sbires qui tenaient le garçon toujours contre le mur, le pauvre semblait mal en point.
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Santiago A. Orichas

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptySam 23 Mai - 6:04

    Action. Montée d'adrénaline. Il n'en fallut pas plus pour réveiller tous les sens de la jeune femme. Les secondes défilaient à mesure que dans ses veines coulait le sang d'une combattante. Pourtant, au début elle ne fit rien, préférant observer la scène, analyser ses adversaires, détailler ceux qui malgré eux se trouvaient de son côté. Trois femmes et un homme contre cinq molosses et une poupée barbie qui ne servait à rien d'autre finalement que de faire la potiche et se frotter à ces gros lourdaud pour leur donner un semblant d'intérêt, les faire mousser. Eden l'avoua, elle s'était trompé sur cette femme mais au moins sa remarque avait eu le don de délier leur langue ce qui leur avait permis d'en apprendre un peu plus sur leur assaillants.
    La jeune femme au cheveux d'un noir aussi pur que les plumes d'un corbeau rebel se positionna quelque peu sur le côté pour laisser la place à ses codétenus et lorsque celui qui semblait être le chef de la bande adverse s'exprima enfin, dévoilant ainsi son manque grossier de finesse d'esprit et sa cupidité digne de ce nom, elle ne pu réprimer un sourire rien qu'en entre apercevant celui de la jeune femme qui les avait rejoint, Zoé et elle, en compagnie de cet homme aux yeux couleur océan. La réplique assassine ne mis pas bien longtemps avant de s'échapper d'entre ses lèvres et cette fois ci, Eden se permit de rire ouvertement. En apparence, elle ne semblait atteinte d'aucune peur, tout comme les autres. Après tout, pour être enfermé dans cet endroit et voué à l'exil il fallait déjà avoir atteint un certain stade.
    La femme se tenant près d'elle s'était adressé à eux d'un ton tellement droit qu'il ne pouvait être honnête, ce qui amusait d'autant plus Eden. Elle tourna légèrement la tête vers cette femme et lui adressa un petit sourire en coin. Un regard vers Zoé qui ne bougeait pas puis un autre vers le jeune homme qui soudainement s'avança d'un pas et alla se placer devant les trois jeunes femmes. Un éclair de colère passa dans les yeux de Zoé tandis que l'autre jeune femme restait stoïque. Eden, elle, ne montra aucune émotion mais n'en pensait pas moins. Pourtant elle ne fit rien. Unité. Rester souder. Et puis, après tout s'il voulait tout encaisser pour jouer les héros, qu'il y aille si ça lui chante. Le chef des brutes n'apprécia guère la remarque qu'on venait de lui adresser si bien qu'il tenta de frapper son interlocutrice d'une droite en plein visage, mais l'homme s'interposa. Le combat venait de s'engager et tout alla très vite. Des coups. Des pirouettes. Maël s'en sortait très bien mais seul face à cinq hommes il n'avait clairement aucune chance. Alors il fut plaqué contre le mur et le Chef versa toute sa haine sur lui, sans concession. Il encaissa, sans broncher mais devait en réalité brûler sous les coups et la douleur.

    Mouvement sur le côté. Furtif. Un regard en coin et Eden aperçu Zoé qui se fondait dans le décors tel un guépard en chasse. Elle ne bougea pas, ne tourna pas la tête afin de ne pas attirer l'attention sur la jeune femme, quoi qu'elle veuille faire. Agir ou fuir.
    Quelques secondes plus tard, un craquement sonore résonna entre les individu et le corps sans vie du Chef des brutes retomba lourdement sur le sol, donnant ainsi un peu de répit au jeune homme plaqué contre le mur car tous les regards étaient rivés sur le Chef et son assassin. Zoé.
    Eden ne pu s'empêcher de sourire et d'envier cette agilité. La mort ne lui faisait plus peur, elle avait ça dans le sang alors le corps inerte n'avait pour elle aucun intérêt.

    Fraction de seconde où le temps s'arrête. C'est le moment d'agir.

    Plus vive qu'une lionne en pleine course, Eden fit un bon vers Zoé, attrapa son crayon à papier qui dépassait légèrement de sa poche arrière droite et termina sa course au pied du mur, près de l'un des caïds qui tenaient toujours le jeune homme.

    Hurlement.

    Pas le siens mais celui d'un homme. L'un d'eux relâcha Maël et se tint le poignet de sa main valide car dans l'autre gisait désormais le petit crayon, qui venait de transpercer la chair. Un coup de genou dans le ventre et il se plia en deux. Coup de coude sur l'épine dorsale et le voilà au sol. D'un léger coup de pied, Eden l'envoya rouler plus loin et se tourna vers Zoé, sourire aux lèvres.


    - Je t'en trouverai un autre si tu veux.

    Un coup d'oeil vers Maël, mal en point mais toujours bien conscient. Il n'y avait plus qu'un seul homme pour le tenir, il pourrait certainement en venir à bout. Deux hommes à terre et trois debout, plus la femme. Le combat devenait plus égale désormais. Reculant d'un pas Eden fit une brève analyse de la situation et se mis en garde lorsque le reste de la bande s'avança vers eux. Le mur et le soleil dans le dos. Position impeccable pour se défendre.
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Alice Drake

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyDim 24 Mai - 17:11


    Quelle situation curieuse... Des individus réunis dans l'adversité alors que quelques minutes auparavant ils s'ignoraient ou se considéraient comme ennemis potentiels. Après que les quelques phrases eurent franchies les lèvres de la schizophrène, celui qui semblait être le leader du groupe eut trés vite les joues empourprées par la colère. La jeune femme restait inébranlable, ses yeux sombres fixés sur cet être si insignifiant - elle ne le craignait pas et ne lui donnerait pas satisfaction. Alors qu'il levait la main vers elle, le dénommé Maël s'interposa entre elle et l'arrogant - arrêta son poing avec force et courage. La jeune femme plissa les yeux, son sourire en coin ne quittant nullement ses lèvres sensuelles. Elle ignorait pourquoi elle avait droit à cet élan de protection de la part de ce jeune homme mais la situation allait très vite se gâter à partir de ce moment, surtout en constatant que les deux femmes qui étaient à leur côté n'avaient manifestement pas l'air de vouloir se laisser écraser. Deux brutes plongèrent sur Maël après qu'il ait fait ravalé sa fierté au pitoyable leader de ce groupe et eurent vite fait de l'immobiliser. Le visage légèrement penché vers le côté, Shaa observait la scène avec perplexité. La première à agir fut celle qui semblait la plus vulnérable - gracile et agile, la jeune femme se jeta sur le chef pour lui briser la nuque avec une facilité déconcertante. Ses acolytes se tournèrent aussitôt vers elle et le corps inerte, interdits face à la mort si rapide de celui qui les avait guidé jusqu'ici. Les prunelles embrasées de la schizophrène se posèrent sur les quelques soldats qui les surplombaient, bien à l'abri sur leur remparts - spectateurs de la scène avec perversité. L'autre femme se mit alors en mouvement, bondissant vers l'un des hommes qui tenait Maël, lui arrachant un cri déchirant en plantant un crayon dans la paume de sa main. Tous les prisonniers présents dans la cour à ce moment là s'étaient arrêtés de bouger, regardant la scène avec appréhension tandis que le mutilé tombait à terre après quelques coups bien placés. Ses compagnes de jeu étaient manifestement trés doués pour l'art du combat ce qui arracha un sourire à la petite brune. Elle était restée immobile pour le moment, observant la situation avec curiosité, constatant l'étendue des capacités de ses confrères. Maël avait l'air quelque peu sonné par les coups reçus mais il commençait à reprendre conscience et les trois brutes qu'il restait avaient balayé leur stupéfaction pour opter pour la persévérance. Quant à la femme qui les accompagnait, elle se tenait en retrait - pauvre créature inutile et superficielle.

    " Grave erreur messieurs, grave erreur... " Murmura Shaa avec amusement.

    Quittant son stoïcisme déroutant, la schizophrène se mit à avancer vers celui qui avait la ferme intention de lui faire passer un mauvais quart d'heure et esquiva son mouvement d'agression, chose qui se révélait être facile grâce à sa petite taille. Elle le contourna furtivement, se glissant derrière lui comme une ombre impénétrable et avec une rapidité fulgurante, les doigts crispés de la brune vinrent s'agripper au visage de son assaillant. Ses ongles traçant des sillons ensanglantées dans la peau de la brute épaisse, lui arrachant un râle de douleur indescriptible, elle ne daigna le lâcher qu'après quelques secondes de lamentations. D'un bond leste, elle s'écarta de quelques mètres, laissant sa victime se retourner à nouveau vers elle, un sourire ensanglanté tailladé sur ses pommettes.

    " Voilà qui est bien mieux. Dans le cas présent, je vous déconseillerais fortement de suivre le lapin blanc. " Lâcha-t-elle sur un ton inquiétant.

    N'écoutant nullement ses menaces, l'homme se rua à nouveau vers elle - tel un primate contrarié, ses cris parvenant aux oreilles de Shaa comme des beuglements incompréhensibles et intempestifs. Il réussit à lui saisir le poignet et à lui assener un revers de la main mais la schizophrène était rusée, et elle eut vite fait de se dégager avec une force insoupçonnée. Shaa ne faisait pas dans la demie-mesure. Elle saisit fermement l'individu par les parties génitales alors que les doigts de son autre main saisissait la langue de l'inconscient qui était plié en deux à son niveau.

    " Cesse de beugler sale épouvantail ! " Lâcha-t-elle, véhémente alors qu'elle le repoussait violemment vers l'avant.

    L'homme fut déséquilibré et son crâne vint percuter de plein fouet le mur, arrachant à son ossature un craquement sinistre. Il tomba à terre, inconscient ou mort. A vrai dire, Shaa s'en fichait. Se tenant fermement campée sur ses positions, elle porta le bout de ses doigts à sa lèvres d'où s'échappait un petit filet de sang. Pour leur petit nombre, ils s'en sortaient plutôt pas mal. Elle adressa un regard en coin aux soldats qui commençaient à s'agiter en haut des remparts.

    " Messieurs, j'espère que le spectacle vous plait. " Lança-t-elle en faisant une petite courbette des plus sarcastiques.
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Maël Dulac

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyMar 26 Mai - 7:45

Replié sur lui-même, Maël tentait de contrôler son souffle pour calmer la douleur…

S’ils lui laissaient un peu de répit….

Mais les brutes ne semblaient pas en avoir décidé ainsi et une poigne brutale sur ses cheveux lui fit brusquement relever la tête.
Les muscles raidis, le jeune homme s’apprêtait à recevoir un magistral direct du poing levé du caïd qui se trouvait face à lui lorsqu’un craquement sonore sembla étouffer tous les autres sons dans la cour.

*c’est pas moi !* Fut sa première pensée.

Non, il n’avait pas sentit de douleur supplémentaire, et voir s’affaler l’ancien numéro 1 telle une poupée de chiffon confirma ses espoirs

Adressant un demi-sourire de reconnaissance à celle qui venait de mettre fin à sa carrière de punching ball, il entendit soudain un hurlement tout prêt de lui. Et surtout sentit l’étreinte de son bras droit se relâcher.
La seconde fille du mur venait de mettre au mieux K.O. celui qui le maintenait sur sa gauche.
Le visage de Maël s’éclaira.
Saisissant le bras qui le maintenait encore au mur de sa main droite, l’autre se dégagea d’un geste vif pour se glisser derrière le cou de la brute et lui faisant accomplir un demi-cercle devant lui, lui offrit l’occasion d’embrasser le mur et de rejoindre son compagnon dans les méandres de l’inconscience.

Une main sur son ventre douloureux, il jeta un coup d’œil aux gardiens qui s’agitaient, sur les miradors… Les jumelles braquées sur eux, et en voir courir deux sur le chemin de ronde avec des fusils ne présageait rien de bon.

Sans avoir le temps de se poser plus de question, son attention fut accaparée car Alice de son coté menait la vie dure à l’un des derniers membres debout de la bande, juste avant qu’une douleur foudroyante ne le fasse choir au sol et qu’à travers l’enfer de sa souffrance il ne saisisse les quelques paroles diffusées par haut-parleur

« ECARTEZ-VOUS ! DISPERSION IMMEDIATE ! »

Déjà les grilles de la cour s’ouvraient et des gardes entraient matraques au poing.

Tandis que les trois filles et Maël reprenaient quelque peu leur souffle après avoir reçus une décharge mémorable, ils firent l’état des dégâts, un mort, deux ou trois traumatismes crâniens. Joli tableau de chasse pour les petits nouveaux

En désignant du pied le cadavre, l’un des vigils penchant son visage vers le micro intégré dans son col de veste lança.

« C-09 est mort. Pour les autres une équipe de soin est nécessaire. »

Sitôt dit, sitôt fait. Les grilles s’ouvrirent de nouveau pour laisser le passage à trois brancards.

« Reculez ! »

Sous la menace des boîtiers noirs, les gardes firent obéir les prisonniers, déjà les autres détenus s’étaient écartés et celle qui avait régné sur une bande quelques instants plus tôt fut entraînée à l’écart.

« On va vous apprendre à bousiller la marchandise ! »

Lança furieux l’un des gardiens, sachant par avance qu’il allait se faire engueuler pour le décès de C-09.
En effet, si les combats les amusaient et que quelques os brisé mettait du piment aux paris, la mort d’un cobaye potentiel était assez mal vu.
Ils n’étaient pas ramenés ici, nourris et blanchis pour finir comme de vulgaires jouets cassés par une gamine trop brusque et s’il fallait recadrer les nouveaux pour leur mettre des limites ils allaient s’en charger…
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Zoé Stryder

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyDim 31 Mai - 11:21

    Sentant soudain une modification dans l’air, Zoé tourna la tête d’un quart vers la gauche et eut le temps d’apercevoir Eden se diriger vers elle, de sentir son crayon s’extirper de sa poche et de la voir bondir sur un des deux hommes qui maintenait le jeune homme contre le mur. D’un geste parfaitement calculé et apposé d’une force sauvage, Eden planta le crayon dans une des deux mains du prisonnier qui hurla de douleur et recula de deux pas avant de s’effondrer sous l’uppercut de la jeune femme. Zoé s’aperçut qu’elle souriait devant les coups de sa voisine de cellule. N’eut-été cette histoire de meurtre de son boss, Eden et elle auraient maîtrisé n’importe qui mentalement ou physiquement. Elle se tourna brusquement vers elle et lui promit de lui trouver un autre crayon. L’ex-espionne feignit la vexation et lui répondit :

    « J’espère bien chère voisine, c’était mon unique crayon ! »

    La petite brune à l’aspect inoffensif postée près du mur et n’ayant pas bougé depuis le début du combat se mit soudainement en action dans une danse mortelle où la fragilité apparente de son corps se révéla l’arme la plus destructrice qui soit. Zoé l’observa d’un œil critique et songea que la CIA devrait fortement penser à recruter ses agents dans les prisons. Ici au moins, on savait se battre. Elle observa l’ensemble des dégâts. Il y avait un mort et trois inconscients dont l’un agonisait, le crayon ayant laissé une vilaine plaie dans la paume de sa main. Ca n’était pas la solution diplomatique qu’elle avait imaginée au départ mais avaient-ils vraiment eu le choix ?

    Les haut-parleurs disséminés dans les quatre coins de la cour déversèrent soudain un flot d’ordres furieux. Visiblement le spectacle n’avait pas du plaire à tout le monde. Des gardes pénétrèrent des deux grilles d’entrée et se dirigèrent tout droit vers le petit groupe. L’un d’eux beuglait des ordres dans un talkie-walkie. Sa rage était telle que ses yeux lançaient des éclairs dans toutes les directions. Il fit venir trois brancards et informa la direction d’un mort. C-09. Zoé laissa tomber son regard sur l’homme qu’elle avait tué.


    ~ Enchantée C-09. ~

    Les soldats envahissaient littéralement la cour des prisonniers, les tenants en joue à l’aide des boîtiers noirs. Les réticents reçurent des décharges qui les firent rouler par terre. Zoé s’adossa nonchalamment au mur et laissa ses mains apparentes pour ne pas nourrir ces hommes de l’espoir de lui infliger une décharge électrique. L’homme qui avaient appelés les brancards invectiva ses subordonnés pour qu’ils se dépêchent d’emmener les trois inconscients se faire soigner. Puis il se tourna vivement vers les quatre prisonniers et les fusilla du regard un à un. Le silence se fit soudainement dans la cour. Chacun observant la scène avec intérêt. L’homme se mit à faire des allers-retours à pas lents devant les trois femmes et le garçon.

    « Qui a tué C-09 ? Que le ou la coupable se dénonce ou je ferais regretter à toute votre charmante petite bande l’instant où elle a pris l’initiative de se défendre ! En clair, vous serez tous punis chers petits amis. »

    Zoé se sentit envahie par des sentiments contradictoires. Elle ne pouvait pas laisser les trois autres souffrir inutilement pour elle. Ils s’étaient certes battus comme elle mais aucun n’avait tué un homme. Elle si. Ils n’avaient pas à payer pour elle. Mais d’un autre côté la perspective de sa ‘punition’ lui laissait la gorge sèche et le cœur fébrile. Ils n’allaient pas la tuer, ça non, ils avaient eu l’occasion de le faire avant son arrivée à Exil et ils avaient préféré la garder en vie. Ils ne se risqueraient donc pas à la supprimer. En revanche ils pouvaient la torturer… Zoé déglutit. Elle n’était pas une froussarde mais n’importe qui n’aurait pas été à sa place en imaginant les monstruosités que ces hommes avaient pu inventer pour torturer leurs pensionnaires. Il ne lui restait guère de temps pour prendre une décision. Fermant les yeux, elle inspira à fond et se dit qu’on lui pardonnerait bien un jour… S’avançant vers l’homme, elle se planta toute droite devant lui et lança avec aplomb :

    « C’est moi. »

    Un instant, elle crut que le garde allait lui rire au nez, auquel cas elle lui aurait expédié un uppercut retentissant dont il se serait souvenu mais l’homme se ravisa et d’un bref hochement de tête en direction de son unité, il déclara :

    « A-05 voyez-vous ça… Eh bien ma jolie tu vas avoir droit à une belle correction, on ne tue pas les gens comme ça surtout quand on vient d’arriver ! »

    Son ton minaudant exaspéra Zoé mais elle s’astreignit au calme. Cela ne servait strictement à rien de s’énerver quand une petite dizaine de boîtier noirs étaient braqués dans sa direction et dans celle d’Eden et des deux autres. Ravalant sa colère, elle se contenta de planter son regard dur dans celui du garde. Deux de ses hommes arrivèrent derrière elle, l’un lui attrapa les poignets et la menotta dans le dos et l’autre l’attrapa par le bras pour l’emmener sans délicatesse vers l’intérieur de la prison. Décidée à narguer l’autorité une dernière fois puisque de toute manière elle n’échapperait pas à la salle de torture, Zoé se débattit pour tourner la tête vers les trois autres et lança, sourire factice aux lèvres :

    « Ravie de vous avoir rencontré ! »

    Le soldat à sa droite lui assena un coup sur la tête qui la fit se plier en deux. Il maintint la pression sur sa nuque jusqu’à ce qu’ils s’effacent dans les ténèbres du bâtiment.

    ( Continuez sans moi, j'ai été ravie de faire ce sujet avec vous. C'est un réel plaisir de faire des posts avec des gens de votre trampe =) )
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Santiago A. Orichas

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyMar 2 Juin - 7:03

    Premier jour.
    Premier méfait.
    Félicitation Eden, tu n'as pas perdu tes reflex.

    Impassible, la brune ténébreuse au regard océan observe la scène en silence. Un clin d'oeil en direction de Zoé lorsque celle ci prend part à son petit jeu, répondant ainsi avec humour à sa provocation non dénué d'humour. Un simple crayon et voyez tout ce que l'on peut en faire.

    Une arme. Un sourire. Un jeu.

    Elle venait de tuer un homme et visiblement n'en éprouvait pas plus de regret que ça. Eden se promis de questionner cette petite brune aux allures félines sur son passé. Qu'elle lui réponde ou pas, tout cela dépendrait d'elle mais il semblait que quelque chose ce soit passé entre les deux jeunes femmes qui pourtant ne se connaissait qu'à peine. Seule point positif à être enfermé, on a du temps à tuer. Ces deux là auront donc tout le loisir de faire plus ample connaissance plus tard.

    Sauf si ...

    C'est après le carnage que la cavalerie se décida à entrer en jeu. Celui qui semblait être le chef de l'escouade brailla des ordres à ses subordonnés puis se tourna enfin vers la petite troupe afin de savoir qui était responsable du meurtre. C-09. Pas même un nom, juste une sorte de matricule. Il ne méritait pas plus pencha Eden légèrement agacé par tout ce foutoir. Comme si la mort avait une réelle importance ici. Que pouvaient ils bien perdre en voyant leur stock de chair humaine diminuer. Des cobayes? Le regard de la brune se durcit. Tout ça ne la faisait plus rire. Être enfermé pour des crimes qu'on a commit c'est une chose. Servir de rat de labo s'en est une autre.

    Égarée dans ses pensées elle fut réveillée en sursaut par la voix criarde du chef des soldats.


    - Félicitations. Pas mal pour un premier jour les nouveaux. Votre récompense : Un séjour en isolement.

    Génial.

    Un regard alentours, elle vit Zoé disparaître dans les bâtiments, portée par deux soldats armés jusqu'au dents.


    - Bones! Ramasse moi C-09 et enferme moi ceux là avant qu'ils ne provoquent une révolution.

    Retournée violemment contre le mur, comme ses deux autres comparses, elle étouffa une plainte de douleur. D'abord les mains dans le dos, on lui donna l'ordre de les plaquer contre le mur. S'en suivit une fouille plutôt musclée durant laquelle l'un des gardiens ne se fit pas prier pour laisser traîner ses mains là où il n'aurait pas du. Eden se retourna brusquement pour lui asséner un bon coup de genou dans les parties. L'homme s'écroula sur le sol.

    - Enlève tes sales pattes de là toi.

    Malheureusement elle fût tout aussitôt maîtrisé par les autres. Un coup de taser, elle s'écroula à son tour.

    - Fais de beau rêves!

    Les reste demeure un mystère, pour elle. A son tour elle venait de gagner un voyage pour les sous sols. Les deux autres ne tarderaient certainement pas à suivre le mouvements.


{Pour moi aussi c'est la fin de ce Rp. J'ai trop de mal en ce moment et je ne veux pas le bloquer mais ce fût un plaisir comme l'a dit Zoé. De toute façon, je ne vois pas ce qu'on pourrait faire de plus xD}
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Alice Drake

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyMar 2 Juin - 15:35

    A peine eut-elle reprise sa position initiale et laissé sa proie inerte sur le sol que Shaa sentit son corps se secouer spasmodiquement d'une douleur familière. Elle se raidit, crispant ses doigts à s'en faire blêmir les phalanges, et tomba à genoux sur le sol poussiéreux qui soulevait un nuage épais et étouffant. Quelqu'un avait appuyé sur le petit bouton. Shaa ne put réprimer de rire comme une forcenée, malgré la douleur qui la tenaillait. A vrai dire, elle adorait ça.

    Dispersion immédiate ? Oh déjà ? Le jeu était si amusant ! Son rire mêlant frustration et amusement se dissipa bien vite et les yeux noirs de la schizophrène se portèrent sur les silhouettes qui se dessinaient dans l'encadrement de la lourde porte en fer. Quatre gardiens pénétrèrent dans l'enceinte de la cour, où les prisonniers s'étaient regroupés en petit tas sur le côté, les laissant seuls acteurs de la scène de violence qui s'était déroulée.

    Allongée sur le dos, Shaa daigna alors se redresser sur ses coudes, détaillant du regard les individus qui avaient été ses compères de bagarre. Ils n'étaient pas effrayés ce qui ancra un sourire sur son visage fin. Tandis que les hommes se hâtaient de faire évacuer les blessés, les soldats tenaient en joue les quatre rebelles. Le plus énervés des soldats s'adressa à eux, d'une voix peu commode et leur demanda qui avait tué C-09. Shaa observa silencieusement les captifs immobiles, guettant la moindre réaction de leur part. La petite brunette qui avait mise fin à la vie de C-09 arborait un drôle de regard, très difficile à cerner. Elle ne semblait pas effrayée, et pourtant, Shaa aurait pu sentir l'angoisse qui enserrait son cœur. Elle était très courageuse. " C'est moi. " C'est sans crainte qu'elle déclara ces mots percutants, mais ses yeux ne cachaient-ils pas son appréhension de subir la sentence. Elle aurait pu partager son pressentiment si elle n'était pas si cynique et si orgueilleuse. A-05 - tel semblait être son matricule fut alors guidée jusqu'au sombre couloir, face à l'illustre punition qu'elle allait recevoir. Shaa partagea avec elle un sourire avant qu'elle ne disparaisse dans l'obscurité. Les soldats reçurent l'ordre de les enfermer et l'autre jeune femme démontra une résistance ce qui lui valut une décharge de taser.

    " Quand apprendront-ils enfin à se battre sans toute cette technologie... ? " Soupira la schizophrène, faussement dépitée.

    Un homme la saisit violemment par le poignet. Sûrement s'attendait-il à des représailles ? Ainsi, il s'écarta légèrement, prêt à riposter et Shaa afficha un large sourire moqueur.

    " Et bien mon lapin ? On a des sueurs froides ?... " Lui lâcha-t-elle.

    " Même pas en rêve... "

    Lui joignant les mains, il eut vite fait de la traîner par la sortie. Elle jeta un dernier regard au dénommé Maël - dans un élan de complicité et lui adressa un sourire.

    " J'ose espérer que l'on se reverra très bientôt Monsieur Dulac ! " Lâcha-t-elle avec amusement.



    Hrp : Merci à vous tous pour ce rp ! J'espère que l'on aura encore l'occasion de se rencontrer ! Les rps à plusieurs sont simpas :)
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Maël Dulac

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MessageSujet: Re: L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ]   L'exil est une espèce de longue insomnie [ FREE ] EmptyDim 7 Juin - 19:42

Il venait à peine de se relever que déjà les gardes aboyaient pour savoir qui avait commis le crime.

S’apprêtant à avancer, il fut devancé par la captive qui se dénonça et fut vite menottée.

- Attendez c’était de la légitime défense…

- De la quoi ?

Un rire odieux fut le seul commentaire qu’il obtint avant d’être retourné face au mur comme les deux autres filles

- C’était pour moi ! C’était ma faute !

Il avait beau insister, les vigils s’en foutait comme de l’an 40, écoeurant de suffisance au possible.

Un homme qui fouillait d’un peu trop prêt l’une des captives se ramassa un coup dans les parties et répliqua d’un coup de zippeur.

- Non !

Bon sang pourquoi ?

Les dents serrées, il aurait voulu répliquer même s’il savait que cela ne servirait à rien juste pour ne pas rester inactif, impuissant, faire quelques chose même si c’était de la folie à l’état pure.

Alice se laissa entraîner sans lutter avec un salut auquel il répondit d’un hochement de tête, et quand elle disparut dans le rectangle de noirceur il dévisagea les gardes, l’incompréhension se lisant sur ses traits.

Les sourcils froncés, il avait été menotté poings dans le dos comme les autres mais ils ne se décidaient pas à le faire rentrer accentuant son malaise quand il remarqua le manège des autres prisonniers.

Ils se rapprochaient.

-Si on le laissait là s’expliquer avec eux ? Après tout il a raison, c’est sa faute.

La peur peu à peu naissant dans son ventre, dans sa gorge, oppressante au possible

-On le libère ?
-Bah, j’ai autre chose à faire.


Et comme un fait exprès, ils rangèrent leurs boîtiers noirs et commencèrent à reculer le laissant seul au milieu de la cours

-Hé !

Les captifs souriaient en s’approchant certains, ceux qui pouvaient, avec toute leurs dents d’autres avec leurs chicots mais tous avaient un air peu engageant.

Les menottes réduisaient Maël à l’impuissance.

- Bon sang !

Ils voulaient se venger de la mort de l’ancien, lui n’était qu’un bleu fraîchement débarqué.
Nul doute qu’ils allaient lui faire la peau.

Le cœur battant la chamade le jeune homme recula d’un pas avant de recevoir une décharge électrique qui le plia de douleur et ce jusqu’à ce qu’il tombe dans une semi inconscience.

Alors il se sentit soulevé et tiré vers la fraîcheur des bâtiments, ne sachant s’il devait les maudire ou les remercier de l’avoir zippé et entraîné dans les bas fonds de la prison...

THE END
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