- Hey le taré! Réveille toi on est arrivé!
- Hummm hum Hmmmm …
- Enlève lui ce sac sur la tête ça ne sert plus à rien maintenant
- Ok ok!
- Hummmm … Dy t’couperas en quatre!
- Qu’est-ce que tu marmonnais encore?!
- Une petite chanson, tu veux que je la reprennes depuis le début?
- La ferme!

Le garde lui donna un méchant coup de matraque dans le ventre. Freddy souffla sur le coup mais ne perdit pas l’immense sourire qui ornait son visage. Il leva la tête et constata qu’ils étaient dans une jeep, au milieu d’une espèce de forêt. Freddy était attaché dans son dos, il constata également un étrange bracelet en métal à son pied, le boucher se demanda où ils pouvaient bien être. Il essaya de se souvenir des derniers évènements, il avait été condamné à mort et assommé. Il ne s’était pas réveillé depuis, peut-être avait il été drogué, oui sûrement drogué et amené jusqu’ici. Il bailla et se mit à respirer, le grand air! Il ne se débattit pas, il murmurait de petites comptines en regardant tranquillement le paysage, à le voir il avait l’air tout à fait heureux de son sort. La jeep s’arrêta devant un grand bâtiment froid et terne d’aspect. Freddy le contempla tel un touriste curieux puis il fit à ses accompagnateurs:

- Et c’est quoi ce truc exactement?
- C’est l’enfer! Tu vas le connaître avant même d’y aller!
- …
- Ça t’embouche un coin hein? Ha! Ha! Ha! Ha!
- … Sssssssuuuperrrr!! Hiiiihihihihihihi! Hahahahahahaha! HAHAHAHAHAHAHA!!
- Que … Mais il est cinglé ce type?!

Freddy se reprit un nouveau coup de matraque, il pouffait encore de rire, un vrai rire de psychopathe. On lui enleva ses menottes dans le dos et on l’emmena dans la bâtiment le traînant dans de longs et interminables couloirs. Les gardes n’adressaient pas un mot. Freddy lui ne se débattait toujours pas avançant gaiement en fredonnant des airs enfantins. Il arrivèrent dans un long couloir où l’on pouvait apercevoir plusieurs cellules vides. Il le jetèrent dans la première cellule avec un carton contenant quelques affaires à lui et fermèrent à clef. Freddy lui se mit en position assise, regardant les gardiens avec un grand sourire

- Tu sais que c’est l’aile C ici …
- Ouais et alors?
- Normalement ce ne sont que les prisonniers à problèmes qu’on emmène ici.
- Selon les directives celui là doit être traité différemment …
- Oh je vois, un fou j’imagine …
- Ouais, et encore le mot est faible …

Après ces quelques mots ils s’en allèrent laissant Freddy tout seul, il alla vers son carton où il avait plusieurs chemises de rechange et un harmonica. Mais malheureusement on ne lui donna pas son hachoir, quel dommage! Il souffla puis pris son harmonica et alla s’asseoir sur son lit. Puis il commença à jouer un petit air et chanta cette comptine qui résonna à travers toute l’aile en écho:

« 1 … 2 …. Freddy t’couperas en deux!
3 … 4 …. Freddy t’couperas en quatre!
5 … 6 …. Freddy t’couperas en six!
7 … 8 … »

Encore une longue journée qui s’annonçait. Si le docteur Von Dustein avait quitté tôt le confort douillet de son cercueil, il n’avait pas un emploi du temps chargé. Faisant des analyses sans grand intérêt, il n’attendait qu’une chose ; qu’un nouveau prisonnier arrive pour pouvoir se renseigner immédiatement sur lui, apprendre à le connaître un peu. La psychologie était fascinante, surtout lorsqu’elle impliquait le malheur. Durant son repas, l’homme aux allures de vampire, pourtant soigneusement évité par ses collègues, avait l’ouïe fine. Et c’est alors qu’il mangeait son steak bien saignant qu’il put entendre les murmures des hommes à la table derrière lui.

- Tiens, le mort-vivant est sorti de sa tombe !
- Il me fout les jetons moi, c’est pas normal d’avoir une tête pareille !
- Il paraît qu’il a dévoré son épouse, il y a bien longtemps…
- Tu crois tout ce qu’on te dit, toi !
- Mais non ! T’as déjà essayé de discuter avec lui ?
- Non, son regard ne me rassure pas. Et cette manie d’avoir l’air de sortir de nulle part…
- Il traverse peut-être les murs, va savoir…

Igor sourit. A chaque fois qu’il pouvait s’apercevoir que son objectif était atteint, il souriait. Il inspirait la crainte chez ses collègues ? Parfait, c’était ce qu’il cherchait, de toute façon ! Il n’accordait absolument aucune importance au fait que les autres membres du personnel parlent de lui dans son dos, ça l’amusait plutôt qu’autre chose, en fait. Deux hommes entrèrent à leur tour et prirent place à la table du scientifique après s’être servi. Ce n’est pas que ça les enchantait de pouvoir manger à sa table, mais il n’y avait plus que celle-là de libre. Après une exclamation dédaigneuse, les hommes discutèrent entre eux.

- N’empêche, t’as vu les yeux qu’il avait ?
- Ouais… Et ce sourire qu’il avait quand on lui a annoncé qu’il était en enfer…
- Et cette chanson… Ça m’a l’air d’être un beau cinglé, encore une fois.
- Ouais… Mais l’aile C n’est plus vide au moins, à présent !

Tous les sens d’Igor étaient en alerte. Ils parlaient d’un homme visiblement dérangé qui avait rejoint l’aile des prisonniers les plus problématiques. La journée s’annonçait bien, tout compte fait. Tournant sa tête vers le garde le plus proche à la manière d’un possédé, le chirurgien prit la parole.

- Excusez-moi…

Les deux hommes sursautèrent. A vrai dire, le zombie était connu pour ne prendre la parole que très rarement. Ils étaient tellement habitués à l’éviter et à n’avoir de lui que le silence que chaque mot qu’il prononçait devenait stupéfiant. Cependant, jamais ils ne s’habitueraient à ce timbre de voix macabre, ressemblant tantôt à un râle, tantôt à une messe noire. Après avoir repris leurs esprits, les gardes, bien que peu rassurés à l’idée d’entretenir une conversation avec lui, lui répondirent.

- Oui ?
- Vous parliez… d’un nouveau détenu ? Il est… dans l’aile C… C’est ce que… vous avez dit ?
- Heu… Oui… Un vrai malade.
- Je vais… lui rendre visite… Il est… intéressant… Au revoir…

Les deux hommes firent un simple signe de tête en retour et le regardèrent déambuler de sa démarche de zombie pour quitter les lieux. C’était vraiment un personnage étrange, même au sein d’un tel enfer. De son pas lent, le scientifique traversa la prison pour se rendre jusqu’à l’aile C, où se trouvait un personnage sans doute très haut en couleur. Franchissant la sécurité renforcée de cette partie, le chirurgien fit quelques pas dans le couloir. D’ordinaire, le silence régnait ici, et pourtant cette fois, quelqu’un chantait. Une chanson annonçant une mort imminente. Igor s’arrêta devant la cellule et sortit aussitôt son carnet pour y ajouter le nom de Freddy.

- Chante la mort…

Ça y est, le premier contact était fait, si on peut le dire ainsi. Le scientifique était persuadé qu’il allait passer un bon moment, alors que son regard aussi vide que sombre fixait le joyeux psychopathe.

Alors que Freddy chantait joyeusement il vit un homme entrer dans l’aile, enfin si on pouvait appeler ça un homme, il était plus proche d’un film d’horreur que d’autre chose. Freddy le vit marquer quelque chose et le fixer de ses deux yeux de couleur différente. Le tueur en série s’arrêta net dans sa comptine et fixa le nouveau venu d’un air curieux, toujours avec un immense sourire sur le visage et de grands yeux exorbités, ce qui lui donnait une tête particulièrement inquiétante. Il s’approcha tranquillement des barreaux en sautillant comme un enfant, puis il mit son visage le plus près possible du scientifique comme pour mieux le fixer, les deux hommes étranges et inquiétant se fixaient, aucun autre être humain n’aurait supporté de regarder l’un ou l’autre tant ils étaient troublant. Puis Freddy agrandit encore d’avantage son sourire (si cela était encore possible) et fit d’un ton amusé:

- Oooooh qu’il est rigolo celui là! On dirait le dernier film de Roméro! Hiiii hihihihihihihihi! Hahahahahahaha! HAHAHAHAHAHAHAHAHA!!

Freddy explosa de rire, un rire d’une folie furieuse, cet homme l’amusait, il ne savait pas pourquoi mais il l’amusait. Il se calma ensuite et repensa à ce qu’il avait dit, qu’il chantait la mort. Freddy le regarda encore plus intensément et fit alors en ayant toujours l’air aussi inquiétant:

- Oui je chante la mort et tu veux savoir pourquoi hein? Parce que la mort est le chose la plus mystérieuse et indescriptible qu’on puisse imaginé! L’homme pourra définir ce qu’il veut par la science ou estimer n’avoir peur de rien, se croire le plus fort ou le plus intelligent, mais au final la mort ne fait pas de différence, elle nous élimine qui que nous soyons et on ne peut pas la définir, non, on ne peut pas savoir ce qu’il y a de l’autre coté, la mort est une fin qu’on ne peut définir, c’est ça qui est fascinant dans la mort. Moi, tu vois j’ai toujours tout trouvé trop facile, avec la mort, la difficulté est toujours présente! Hahahahahahahaha! HAHAHAHAHAHAHAHA!! HAAAAAAAAAHAAAHAAHAHAHAHAHAAAAA!!!

La chanson s’arrêta net au moment même où Freddy s’était aperçu de la présence du scientifique. Il s’était approché tout en le fixant curieusement, comme s’il avait fait face à une nouvelle espèce animale, puis éclata d’un rire tonitruant après l’avoir assimilé aux films d’un réalisateur de films d’horreur. Imperturbable, Igor se pencha sur son carnet.

- Références cinématographiques de bon goût…

Ce n’est pas vraiment ce qu’aurait écrit une personne normale, mais qui pouvait qualifier le chirurgien de « normal » ? Après tout, il était fasciné par la mort et les ténèbres, aimait cultiver la peur plutôt que l’amitié, dormait dans un cercueil, était aussi expressif qu’un ours en pleine hibernation. Tandis que le rire du psychopathe résonnait toujours dans le couloir de l’aile C, le membre du personnel, lui, le fixait de son habituel air inexpressif. S’il avait eu une statue de marbre en face, il n’aurait pas réagi différemment. En cet instant, c’était comme si un noyau d’euphorie avait fait succomber Freddy au plus grand fou rire de sa vie, tandis que cette bonne humeur s’était arrêtée aux barreaux d’acier, comme s’il s’était agi d’un mur impénétrable. Par ailleurs, le tueur en série riait si fort qu’il n’entendit sans doute pas les paroles suivantes du psychanalyste.

- N’a cependant pas… le sens des bonnes manières…

Sa voix était traînante, monotone. Le ton lymphatique de l’homme était si bas, d’ailleurs… Bien que le dernier point qu’il ait noté à l’égard de Freddy fut négatif, Igor était flatté. Une fois de plus, on l’avait assimilé à une image terrifiante, et une fois de plus il avait pris cela pour un compliment. L’homme écouta la tirade du détenu d’un air totalement indifférent, cela étant il était fasciné par son discours. Ainsi donc, il aimait la mort ? Le docteur Von Dustein n’avait jamais eu d’amis, et pourtant il avait l’impression qu’il pourrait entretenir de bonnes relations avec quelqu’un, pour une fois. Dommage qu’il s’agisse d’un détenu, mais il fallait s’y attendre, étant donné le point de vue pour le moins inhabituel qu’il avait de la mort.

- Fasciné par la mort… Cherche la difficulté…

Les notes se suivaient frénétiquement sur la page du carnet. Igor était si excité qu’il écrivait presque aussi vite qu’un humain normal. C’était donc ça, un prisonnier de l’aile C ? Il allait emménager là, si ça continuait ! Sans savoir pourquoi, l’ombre humaine décida de prendre la parole. Cet homme était si fascinant… Il devait discuter avec lui, il en éprouvait le besoin, ce qui était très inhabituel venant de lui.

- J’aime… la mort aussi… Mais j’aime… la souffrance… Les prisonniers qui souffrent… c’est si grisant… La souffrance, c’est fascinant… Tu ne trouves pas ?

Il pencha sa tête sur le côté à la manière d’un enfant curieux. C’était du moins son intention, mais la scène ressembla davantage à un pantin qui aurait pris vie dans le but de massacrer son créateur.

Igor s’exprimait très bizarrement, c’étaient des mots par ci par là, Il avait un ton de voix macabre, qui allait bien avec son image. Il notait sur son carnet ce qu’il pouvait observer de Freddy. Le psychopathe leva d’ailleurs la tête pour mieux voir ce qu’il notait mais ne pouvait voir de l’angle où il était, il se demandait bien ce que cet homme faisait et pourquoi il notait tout ça. Freddy était assez curieux de nature. C’est alors que le scientifique arrêta d’écrire pour s’adresser directement à lui, lui disant qu’il privilégiait la souffrance à la mort. Apparemment il trouvait intéressant de discuter avec Freddy. Quand il posa son point de vue Freddy se mit à rire une nouvelle fois de son rire explosif et fou. Puis il répondit alors après avoir repris son calme:

- Je me demandais ce que tu allais dire quand tu t’es arrêté de noter sur ton carnet. Alors t’aimes la souffrance hein? Moi y un truc que j’trouve marrant avec la souffrance, je ne sais pas si tu étudie le comportement ou quelque chose du genre, je suppose vu ce que tu fais. En tout cas, quand tu fais souffrir quelqu’un, que tu le fais approcher de la mort, car au fond la souffrance c’est souvent un stade précédant la mort, c’est là que tu vois la véritable nature de la personne. C’est quand on est le plus proche de la mort que notre véritable personnalité se réveille, moi par exemple, c’est quand j’ai vu mon père tuer ma mère et me demander de le tuer que j’ai compris que c’est dans le meurtre que je trouverais le bonheur. Bref la souffrance peut être un instrument d’étude très précis pour analyser la véritable nature d’une personne, il est même intéressant d’étudier une personne avant de la faire souffrir comme ça on peut voir si elle se met une carapace, si c’est une véritable lâche ou quelqu’un qui ne craint pas de mourir, car une personne ne craignant pas de mourir, est un individu très spécial!

Il s’était laissé emporté dans son monologue, il ne fallait pas lancer Freddy sur ce genre de sujets, c’était ses discussions favorites. Il avait réfléchi et pensait de source sure que son interlocuteur étudiait les comportements, pourquoi il ne le savait pas, mais avec son quotient intellectuel il ne fallut pas longtemps à Freddy pour le déduire. Il était curieux d’entendre la réponse du scientifique, de savoir si ce qu’il avait dit allait l’intéresser, puis il ajouta alors dans un grand sourire sadique:

- Si tu veux moi je peux me charger de les faire souffrir pendant que tu observes, je ne fuirai pas et je me tiendrais tranquille si on me laisse pratiquer mon activité préférée …

Nouvel éclat de rire, la discussion semblait plaire à Freddy. Il se lança de nouveau dans un monologue expliquant sa fascination pour la souffrance. Au moins, il s’était rendu compte qu’Igor l’observait, mais dans l’état actuel, le scientifique ne cherchait nullement à le cacher. Il écouta donc le prisonnier parler de son glorieux passé de psychopathe, un ton fou qui expliquait à lui seul pourquoi il se trouvait dans cette aile réservée aux détenus les plus dangereux. Igor le fixa après sa tirade, attendant un moment avant de se pencher, une fois de plus, sur son carnet.

- Dénué de sentiments…

Il releva la tête au prix d’un grand effort, comme si elle avait soudainement pesé plus lourd que le reste de son corps, et replanta son regard dans celui du tueur en série.

- Pourquoi avoir tué… ton père ? Simplement parce qu’il était… un meurtrier ? Ou alors était-ce… du sadisme ?

Le sadisme. Quel magnifique mot ! Le docteur Von Dustein pouvait facilement y être associé, mais il se demandait à quel point la ressemblance entre lui et le boucher était frappante. Bien entendu, lui n’était pas un criminel, mais ses méthodes étaient pour le moins douloureuses. Mieux valait pour les détenus de ne pas avoir affaire à lui, car il ne connaissait plus l’anesthésie depuis longtemps. Fixant toujours Freddy d’un air absent, il repensa à ce qu’il avait dit. C’était un tueur en série, mais aussi un génie.
Il avait beau être fou, il considérait la souffrance comme la meilleure façon d’analyser quelqu’un. Sur ce point-là, le zombie était plutôt d’accord, car le fait de se faire torturer révélait généralement le véritable caractère d’une personne. C’était généralement là qu’on voyait qui était prêt à affronter la mort et qui était prêt à tout pour vivre. Néanmoins, pour le scientifique, c’était autre chose… Disons simplement qu’il considérait les expressions de la douleur comme une douce mélodie.

- Tu es… amusant…

L’homme avait dit cela avec un visage de marbre, comme s’il avait simplement menti, ou comme s’il le testait. Pourtant, il le trouvait véritablement amusant, mais ce n’était pas pour autant une raison de faire l’effort de sourire, ce geste fatiguait les muscles du visage cadavérique du scientifique. Freddy lui proposa ensuite un marché. Il était prêt à devenir un prisonnier docile si on le laissait exercer son activité préférée.

- Je te remercie… de ton offre… mais je dois la décliner… Tu vois… Tu es un prisonnier… Et nous ne pouvons pas… te permettre de tuer… les autres… Je suis navré… D’ailleurs, je préfère… torturer les autres… moi-même…

A mesure qu’il parlait, la voix du mort-vivant s’éteignait progressivement, comme si chaque parole supplémentaire lui coûtait un terrible effort qui atrophiait ses poumons. D’ailleurs, il en fit tomber son stylo. Sans doute avait-il perdu trop de forces. Il se baissa pour le ramasser, l’opération dura un certain temps à cause de sa lenteur, puis il se redressa du haut de ses deux mètres et regarda de nouveau le prisonnier d’un air monotone.

- Jusqu’où es-tu prêt… à aller pour… pouvoir faire souffrir... de nouveau ?

Le scientifique écrivit qu’il était dénué de sentiments, ce n’était pas faux. Freddy avait effectivement mis de coté tous les sentiments humains pour ne laisser place qu’à la joie et la folie. Une joie permanente, oui c’était tout à fait le seul sentiment que Freddy ressentait. Au fond le boucher était plus heureux que n’importe quel être humain sur terre en fait mais il était fou, il avait renoncer à son humanité pour ne laisser que ce grand sourire, ce sourire inquiétant, ne réclamant que meurtre. Le scientifique lui demanda pourquoi il avait tué son père, la question fit à nouveau bien rire le psychopathe, qui dut mettre un moment pour laisser passer son fou rire. Il faut dire que ce n'était pas un épisode traumatisant de sa vie du tout, non pour lui cette épisode fut une véritable révélation, c'était une bénédiction d'avoir assassiné son propre père! Il répondit alors d’un ton enjoué:

- Bah en fait tu vois, il me l’avais demandé, c’était mon père quand même, je n’allais pas refusé! Il était là en face de moi avec cette grosse tête plein de chagrin en train de me dire avoir une boule dans la gorge "Tuuue moââââ!", donc je l'ai fait, et c'était plutôt rigolo! Puis j’avais toujours rêvé d’essayer alors c’était l’occasion rêvée tu ne crois pas? J’ai toujours fait ce que me dictaient mes envies, et là bah j’avais envie de le trancher avec mon hachoir! Hiiiii hi hi hi hi hi hi hi!! Ha ha ha ha ha ha!! HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA!!!

Il reparti dans une crise de fou rire qui se calma peu à peu. Il s'était littéarlement moqué de son père en imitant sa voix comme s'il s'agissait de la voix d'un enfant qui pleure. Il fut ensuite assez déçu que le scientifique refuse son offre mais il s’y attendait d’un certain coté. Au fond le contraire l’aurait plutôt surpris, Freddy était fou mais loin d'être stupide, il ne fallait pas oublié que le garçon avait un quotient intellectuel bien plus élevé que la normale, comme beaucoup de serial killer d'ailleurs. Igor lui demanda ensuite jusqu’où il irait pour faire souffrir à nouveau, Freddy resta étrangement parfaitement calme à la question, son grand sourire arborant son visage, il s’approcha à nouveau le plus possible du scientifique, la tête collée aux barreaux et il fit alors d’un ton parfaitement calme et les yeux exorbités:

- Jusque la mort!

Les éclats de rire de Freddy s’enchaînaient et n’en finissaient plus. C’était interminable, et pourtant Igor s’amusait bien, malgré son air totalement neutre. Il écouta la « tendre » histoire d’enfance du serial killer et continua ensuite sa prise de notes.

- C’était donc bien… du sadisme… Tu es… fier de ton meurtre… Ce ne devait pas… être ton premier… Tu chantes… une chanson… basée sur… les découpages… Et tu évoques… ton hachoir… comme s’il faisait partie… de toi… Comme si c’était… la continuité… de ta main…

La tête du scientifique tomba sur le côté avec lourdeur, et il regarda ainsi son interlocuteur de son habituel regard inexpressif, mais avec les sourcils très légèrement relevés. Il éprouvait pour le meurtrier de la curiosité, et même de la sympathie. Bien évidemment, le zombie n’était pas fou au point de se lier d’amitié avec un prisonnier, mais il aurait sûrement affaire à cet homme à plusieurs reprises. Il savait qu’il avait bien fait de venir, ce jour-là. Un prisonnier jugé trop instable pour être placé dans une autre aile que l’aile C ne pouvait qu’être intéressant. Après un lent sourcillement, comme si le temps s’était ralenti du côté de l’homme aux apparences d’ombre, le silence se brisa de nouveau.

- Je n’ai pas… lu… ton dossier… mais à en juger… par ce que tu… as pu dire… je dirais… que tu as commis… plusieurs meurtres… avec ton hachoir… Tu as… de toute façon… le profil type… d’un serial… killer… Mais… tu es plus… comment dire…

L’homme marqua une longue pause, comme s’il s’était agi d’une machine qu’on aurait soudainement éteinte. Enfin, après quelques minutes perdues à regarder dans le vide, le sinistre scientifique reprit vie et redressa la tête au prix d’un grand effort. Finalement, il n’acheva pas sa phrase. Au lieu de ça, il réagit à l’autre réponse du psychopathe.

- Jusqu’à… la mort ? Serais-tu… prêt… à te sacrifier… si ça peut… permettre de… faire souffrir… tes victimes ?

Les lèvres rouge sang du visage du mort-vivant s’étirèrent lentement en un sourire. Freddy était prêt à aller jusqu’à la mort pour pouvoir faire souffrir. C’était ce qu’il venait de dire. En outre, Igor aurait peut-être quelque chose à en tirer. Il avait l’occasion de trahir sa confiance afin d’étudier le comportement d’un serial killer. C’était trop beau pour être vrai, et pourtant…

- Alors… peut-être… pourrais-tu… m’être utile… Je veux… étudier… les réactions… des détenus… face au danger… Je parle… de tous les… détenus… Si tu… acceptes… de me laisser… faire mes… expériences… sur toi… alors… je te laisserai… attaquer… les autres… détenus… sous certaines… conditions…

Igor mentait, bien sûr. Il n’avait ni le pouvoir ni l’envie de laisser l’assassin attaquer les autres prisonniers, surtout qu’il avait bien envie de les torturer lui-même, mais il pourrait peut-être se jouer de l’homme qu’il avait face à lui, si fasciné par la mort et la souffrance. Finalement, les doigts cadavériques du docteur Von Dustein bougèrent lentement pour se poser sur le revers de sa veste, qu’ils soulevèrent pour permettre à l’autre main blafarde de s’emparer d’une seringue. Tout cela après avoir rangé son stylo et son carnet. Inutile, donc, de préciser que toutes ces actions mirent une éternité à être accomplies.

- Je dois… aussi… faire une… prise… de sang… Alors… tu veux bien… tendre ton bras ?

Le chirurgien approcha des barreaux d’acier pour approcher du psychopathe, sous le regard vigilant des deux gardiens qui l’accompagnaient.

Igor décrivit son profil, le scientifique exposa tout haut ses théories concernant Freddy. Il le voyait comme un sadique, ce n'était pas tout à fait vrai. Freddy n'avait rien de sadique en soit, il tuait pour le plaisir mais ne faisait pas souffrir ses victimes, il aimait leur faire peur mais en général il ne passait pas par le stade de la torture, pas que ça lui soit déjà arrivé, disons qu'il n'en est pas particulièrement fan. Non c'était simplement un tueur, comme il l'avait dit en fusion avec son hachoir. Il était dépendant, tuer, découper, c'était une véritable drogue pour le boucher. Tout ce qu'il voulait c'était flirter avec la mort, le sadisme n'avait aucun intérêt pour lui. La mort, ça se résumait en un mot, là était sa seule et unique préoccupation. Igor demanda si il était près à se sacrifier pour faire souffrir ses victimes. Bien évidemment! Mais pas pour faire souffrir, juste pour essayer de tuer, simplement. Après son descriptif, Freddy fit de son habituel ton enjoué:

- Tu te trompes sur mon compte concernant un point, bien que la souffrance me soit familière, ce n'est pas pour elle que je tue, je tue premièrement car c'est un besoin, chacun sa drogue comme ont dit, certain c'est la clope, l'alcool ou le sexe, me concernant c'est découper et tuer. C'est la mort qui m'intéresse, la souffrance n'est qu'un stade intermédiaire provoquée par le déchirement du système nerveux secondaire. Non vraiment comme je te l'ai dit la souffrance n'est intéressante pour moi que parce qu'elle précède la mort, car il n'y a que ça qui me passionne, la mort, rien d'autre, les reste est trop facile, trop imparfait, trop prévisible. Et pour ça, juste pour donner la mort, en effet je serait près à me sacrifier sans la moindre hésitation, car je n'ai pas peur de mourir, je serai heureux que cela arrive, je saurai enfin la vérité sur cet état qui nous est tellement étranger! Ha ha ha ha haa ha ha ha ha haaaaaa!! HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA!!!

Le rire du psychopathe se fit à nouveau entendre dans l'aile C. Ce que dit Igor l'intéressa beaucoup cette fois-ci, il lui proposa carrément de servir de cobaye pour avoir en échange le droit de pratiquer ses meurtres. Freddy était certes un tueur, mais il était loin d'être idiot. Il savait que si il acceptait il aurait plus d'inconvénients que d'avantages. Il suffisait de regarder le scientifique en face pour le comprendre. Cependant l'éventualité qu'il tienne sa parole était séduisante, il devait bien l'admettre, ses mains le démangeait, il ne tarderait pas à craquer dans les prochains jours, voir les prochaines heures. Freddy était pour une fois plutôt sérieux, il réfléchissait, pesait le pour et le contre, puis finalement il esquissa un large sourire et fit alors en commençant par imiter sa voix de façon très caricaturée:

- "Tu vois… Tu es un prisonnier… Et nous ne pouvons pas… te permettre de tuer… les autres… Je suis navré… D’ailleurs, je préfère… torturer les autres… moi-même…", C'est ce que tu as dit mot pour mot non? pourquoi ce brusque revirement? Est-ce une façon de me manipuler ou de la sincérité? Hé hé hé hé hé hé hé! Ne t'inquiètes pas, j'accepte ton offre mais j'y impose moi aussi une condition, je ne me laisserai étudier que si je peux découper après chaque expérience, de plus je veux que tu me dises clairement quels types de produits ou de trucs du genre tu vas m'injecter, je n'en ai pas l'air mais j'ai des connaissances scientifiques assez poussées et je serai curieux de savoir ce que tu comptes faire exactement.

Freddy était sincère, il avait envie de savoir à quels expériences il aurait à faire, pas que cela l'effrayait, c'était juste par simple curiosité, il avait besoin de fourrer son nez dans les affaires des autres parfois. A dire vrai il n'avait que ça à faire dans une prison. Alors qu'il attendait une réponse, il releva sa manche et tendit son bras à travers les barreaux pour lui permettre une prise de sang, avec cependant un sourire bien inquiétant sur son visage. Etait-ce bien sage de tenter de lui insérer cette seringue? ...

Igor écouta le psychopathe parler de sa drogue, de son besoin de tuer. Il expliqua qu’il ne tuait pas pour faire souffrir mais bien pour le plaisir d’ôter la vie. Le zombie l’observa de son habituel regard vide, il semblait ailleurs. Bien entendu, il était tout à fait conscient, mais l’air qu’il avait semblait indiquer le contraire. Freddy avait dit quelque chose d’intéressant dans sa tirade : il trouvait la souffrance trop imparfaite. Voilà, enfin le scientifique n’aurait plus à penser qu’il devait se lier d’amitié avec lui. L’homme qui lui faisait face n’aimait pas réellement la souffrance… quelle folie !
Le psychopathe semblait aussi charmé à l’idée de pouvoir servir de cobaye si ça pouvait lui permettre de s’adonner à son passe-temps préféré. Il en riait, même. Oui, aucun doute, un prisonnier de l’aile C avait tout pour alimenter de nombreuses discussions. Le mort-vivant était en tout cas passionné par cet homme étrange. Il n’avait encore jamais étudié quelqu’un avec une telle psychologie. Tout cela s’annonçait intéressant pour l’avenir.

- Tu penses que… tuer comme tu l’as fait… n’a rien à voir… avec le sadisme ? Mais le fait de… tuer pour le plaisir de tuer… est une forme de sadisme… en soi… non ?

Puis Freddy reprit la parole après la proposition de l’ombre humaine, adoptant cette fois une attitude des plus sérieuses. Toutefois, il se moqua du membre du personnel en en faisant une imitation plutôt réussie. Et il imposa des conditions. Encore ! Mais pourquoi tous les captifs de cette prison pensaient-ils qu’ils étaient en position de marchander ? Réalisaient-ils vraiment dans quel endroit on les avait envoyés ? Finalement, l’homme en noir planta dans les yeux du serial killer un regard sombre et vitreux à la fois.

- Tu dis que j’ai… effectué un brusque… revirement ? Mais il n’en est rien… Je t’ai dit que… tu pourrais attaquer… les autres détenus… pas les découper… C’est juste… une erreur d’interprétation… de ta part…

Igor nota mentalement ces informations, qu’il pourrait retranscrire plus tard dans son précieux carnet. Pour l’instant, il ne pouvait pas se permettre de perdre du temps à ranger la seringue pour ressortir le carnet, surtout s’il fallait en plus ressortir la seringue après.

- Tu ne pourras pas… découper les prisonniers… ni savoir ce que… je t’injecterai… Tu sais, tu n’es pas… en position de demander… quoi que ce soit… Tu sais, sujet C-01… Tu n’es rien…

A nouveau, le scientifique plongea sa main dans la poche intérieure de sa veste lorsque Freddy lui tendit le bras. Puis il en sortit une petite boîte qu’il ouvrit précautionneusement et appliqua ensuite un coton non loin de l’intérieur du coude afin de désinfecter. Puis il planta ensuite la seringue, sans aucune précaution, après en avoir ôté le capuchon, tout en défiant le psychopathe de son regard vide. Il se demandait si ses paroles ou même le tempérament du captif n’allaient pas le pousser à s’attaquer à lui, ce qui serait une grave erreur en présence de deux gardiens qui n’avaient toujours pas bougé.

[Désolé, j’ai fait un peu court pour cette fois^^]

Freddy continua de sourire malgré les paroles pourtant dures du scientifique, mieux encore il rit à nouveau, comme si ce qu'il avait dit était drôle. Pourtant il avait non seulement décliné son offre, mais en plus il l'avait rabaissé plus bas que terre. Freddy n'était aucunement blessé ou frustré non, au contraire cela ne faisait que confirmer les soupçons qu'il avait à propos de cet homme, il avait vu juste en lui, c'était un scientifique lugubre sans pitié ni compassion, le genre savant fou à faire des expériences macabres sur les prisonniers. Freddy était un psychopathe certes, mais il était incroyablement intelligent, c'était d'ailleurs dommage que quelqu'un comme lui ne soit pas devenu un grand scientifique ou littéraire. Mais voilà, Freddy n'aimait pas les choses simples.

L'étrange psychopathe observa les deux gardiens et la seringue plantée dans son bras, il aimait cette sensation, le liquide rouge quittant sa veine pour entrer dans la seringue, lentement. ça l'excitait, il était limite en transe, toujours un grand sourire malsain sur le visage. Il se demanda si il ne devait pas la prendre cette seringue, il en avait tellement envie, mais les gardiens se retourneraient contre lui si tel était le cas ... Et puis? à y réfléchir que risquait-il de plus? il avait déjà été condamné à mort de toute façon, et il ne faisait que cherchait la sensation que l'on ressentait avant de mourir au final. Oui il était fou, il ne ressentait aucune peur, aucune limite ne tenait la folie démesurée de l'homme. Il regarda alors soudainement le scientifique et fit alors, en imitant une nouvelle fois la voix du scientifique:

- Je ne pense pas ... que je ne sois rien ... Je suis peut-être ... Plus que ça ... Pour toi ...

Puis il se mit à éclater de rie, à grande vitesse il attrapa la seringue en s'écorchant vivement le bras et attrapa le scientifique par le col et collant la seringue à son œil sans lentille. Il le tenait désormais, son bras saignait, il avait Igor par le col, le tenant avec force et fermeté, il avait une force physique assez importante, oui, en plus d'être intelligent il était plutôt sportif. Il était là la seringue posée à 1 millimètre maximum de la cornée du scientifique. Il lança un regard vers les gardiens, qui hésitaient, devaient-ils bouger au risque d'un geste brusque du scientifique? Freddy était en position de force ou de faiblesse? Difficile à dire, le prisonnier semblait charmé par la situation mais peut-être n'était-il pas en aussi bonne position que ça. Non ce qui le charmait c'était d'avoir un objet pointu devant cet homme qui semblait tant aimer la souffrance. Le boucher fit alors au scientifique d'un ton calme et inquiétant:

- Réfléchissons, et si, pour toi j'étais la dernière personne que tu verrais de tes yeux avant que cette seringue ne transperce ta rétine, ne traverse le nerf optique pour se planter dans ton cervelet? Je serais ainsi la dernière image que tu verrais, je serais celui qui t'ouvriras les grandes portes battantes magnifique et dorées pour te mener vers le dernier voyage. Qu'est-ce que tu en dis? Peut-être qu'un fan de souffrance comme toi voudrait que je m'arrête au stade du nerf optique pour juste de crever cet œil et te donner plusieurs coups de seringue avant de te la planter dans la moelle épinière? C'est amusant n'est-ce pas? Cette position, cette sensation de dominer son sujet, qu'est-ce que tu ressens à présent? de la peur? Tu souffres toi aussi? Hiiii Hi hi hi hi hi hi hi ha ha ha ha ha ha ah ah ah ah ah ah aaaaaaah!!!

Freddy ne sembla pas digérer le fait qu’Igor lui ait menti, et pourtant il le prenait bien, comme s’il s’y était attendu, en fin de compte. Sans doute était-il capable de cerner rapidement les gens. Le zombie nota également ce point dans son esprit. Alors qu’il effectuait le prélèvement sanguin, il sentit le psychopathe lui arracher la seringue des mains, s’écorchant le bras sans hésitation, puis il l’attrapa par le col et approcha l’aiguille de l’œil d’Igor.

- Oh… Un mouvement… de révolte…

Ce n’est pas qu’Igor n’avait pas peur. Non, il lui restait encore une parcelle d’humanité, quelque part au fond de lui, mais il ne savait pas exprimer sa peur. C’était comme si exprimer un sentiment était pour lui un véritable parcours du combattant. Mais en même temps, il fallait s’y attendre. Il était dans l’aile C, et il se trouvait face à un serial killer. Il aurait donc été imprudent de sa part de venir sans prendre de précautions. Reculant légèrement la tête, de la façon dont une tortue se replie vers sa carapace, il posa son regard vide sur le tueur, sur cet homme qui pouvait faire des actes aussi immoraux avec une expression sereine sur le visage. Les gardes ne savaient que faire, ce qui irrita un peu Igor. Pourquoi s’attacher à quelqu’un ? C’était un signe de faiblesse.

- Je ne suis pas très surpris… par ce revirement… de situation… Et oui, je pense… que j’ai peur… Mais… il faut être fou… pour croire… que j’allais venir sans… te préparer… quelque chose, non ? Sujet C-01… J’admire ton courage… ou ta folie peut-être… Tu as raison… tu n’es pas rien…

Les secondes passaient, le ton lymphatique du savant fou lui était utile, cette fois. Le temps que Freddy s’empare de la seringue et que sa victime potentielle s’exprime, une demi-minute s’était écoulée. Le prisonnier devait sûrement commençait à perdre le contrôle de ses muscles, car Igor put bientôt se libérer de son emprise pour faire un pas en arrière et être ainsi hors d’atteinte.

- Je dois t’avouer… que je t’ai menti… par deux fois… Tu n’as pas dû le voir… avec ce faible éclairage… mais il y avait… dans cette seringue… du suxaméthonium… plus communément… appelé curare… J’ai pris… un grand risque… en t’injectant ça… ici… alors que je n’ai pas… de quoi pratiquer… la respiration… artificielle… C’est pourquoi… ces gardes vont… t’emmener… au laboratoire… Il serait dommage… que tu meures…

Comprenant aussitôt leur rôle, les gardes entrèrent dans la cellule, emportant avec eux le psychopathe qui ne pouvait plus réagir, Igor les arrêta cependant pour déchirer un morceau légèrement imbibé de sang de la tenue du cobaye avant de les laisser repartir en direction des laboratoires. Il lui fallait cet échantillon, car le sang qu’il avait prélevé à l’aide de la seringue s’était sûrement mélangé avec les résidus de curare. Il rangea ensuite méticuleusement le bout de tissu dans une boîte, ramassa la seringue pour la ranger à son tour (le tout prit quelques minutes) et fit enfin volte-face, quittant l’aile C de sa démarche de mort-vivant.


[HJ: Voilà, je te laisse le soin de poster derrière ou d'ajouter "terminé" au titre^^]

- Je ne suis pas très surpris… par ce revirement… de situation… Et oui, je pense… que j’ai peur… Mais… il faut être fou… pour croire… que j’allais venir sans… te préparer… quelque chose, non ? Sujet C-01… J’admire ton courage… ou ta folie peut-être… Tu as raison… tu n’es pas rien…

- Me préparer quelque chose? Oh oh oh oh oh! Si je m'attendais à ... Qu ...

Alors que Freddy avait acquis la satisfaction de lui avoir fait peur, car oui, si il y a bien une chose qu'il adorait c'était faire peur à ses victimes avant de les tuer, ça apportait quelque chose en plus, une difficulté en plus peut-être, après tout il détestait les choses simples, le psychopathe n'arriva plus à bouger. Peu à peu une paralysie se fit sentir au niveau de ses membres, il n'avait même plus la force de régir en crevant l'œil du scientifique, ce qu'il aurait sinon fait c'est certain. Igor fit un pas en arrière pour se libérer de son emprise avec facilité, Freddy lui posa son regard exorbité sur le zombie, toujours avec ce grand sourire sur le visage, la situation ne semblait pas le perturber, ça semblait même plutôt le réjouir bizarrement. Mais au fond pas tant que ça, il avait fait face à une difficulté insurmontable, il était maintenant dans une situation très difficile et ça lui plaisait!

C'est alors qu'Igor lui avoua avoir injecter du Curare, Un inhibiteur des fonctions nerveuses des muscles très puissant. Freddy connaissait produit, il l'avait lu dans un livre et l'avait retenu, comme à chaque fois qu'il lisait ou apprenait quelque chose d'ailleurs. Il ne pensait pas que les effets seraient aussi puissant, Il ne lui fallut pas longtemps après les paroles du scientifique pour tomber au sol, les muscles complètement relâchés, son poux battait faiblement, et il avait du mal à respirer. Il ne pouvait plus rien faire, il était totalement à leur merci. Apparemment si les gardes ne venaient pas le chercher il mourrait. Intéressant, serai-ce déjà son heure? Pourrait-il enfin satisfaire pleinement ses connaissances? Ou devrait-il encore jouer son rôle dans cette prison? Il utilisa ses dernières forces pour dire dans un souffle:

- Ingénieux ... Mais ne basse pas ta garde la prochaine fois ... Ou le boucher va te découpééééé Hiiii Ha ha ha ha ha ha argh ... Kof kof!

Il toussota, il n'arrivait presque plus à respirer, il savait bien que sortir cette phrase le ferait rire et que ça se retournerait contre lui, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Les gardes vinrent le reprendre avec fermeté, il fallait rapidement l'envoyer à l'infirmerie où il y aurait le matériel nécessaire pour éviter un arrêt respiratoire ou cardiaque. Freddy souriait toujours, il commença à s'imaginer avec son hachoir sur un grand champ de fleurs jaunes, des petites gouttes s'éparpillèrent pour colorer les jolies fleurs, et la tête d'Igor, cette affreuse tête tombait au milieu de ces jolies fleurs, quelle image magnifique, si il ne s'était pas évanoui, il aurait encore rit aux éclats ...